Peut-on craindre la disparition d'un savoir-faire "made in France" ? Tout indique le contraire. Et c'est une bonne nouvelle. Non pas que cette PME de luxe de 250 personnes, créée il y a trente ans et qui a su s'imposer comme la référence du cachemire haut de gamme en Europe, soit un enjeu stratégique pour notre économie, mais c'est un double signe.
D'abord que des investisseurs misent sur le dynamisme de nos entrepreneurs. Le second signe, c'est que cette transaction peut donner naissance à un nouveau petit groupe de luxe français. Les repreneurs ont, en effet, déjà dans leur besace plusieurs très belles marques tricolores qui ne demandent qu'à grandir. La réussite de LVMH, de Kering ou d'Hermès attise les ambitions. C'est tant mieux.
Pour grandir, faut-il donc se vendre à des fonds d'investissements ? Pas nécessairement. Mais Bompard, qui vend un demi million de pièces par an, n'exporte que 15% de sa production. C'est un niveau très inférieur aux performances des autres marquées du luxe "made in France".
Par ailleurs son développement est limité à ses actuels 56 magasins, et la saturation du marché français par les cachemires à petits prix de Monoprix ou d'Uniqlo l'oblige à regarder vers l'international. Le renfort d'investisseurs, dotés de gros moyens financiers et de relais à l'étranger semble, dans ce cadre précis, très intéressant.
Une PME française dans le textile, est-ce viable face à la concurrence asiatique ? C'est la bonne question. Les productions asiatiques montrent en gamme, et le label "France" n'est pas toujours un bouclier suffisant quand on n'a pas la puissance de feu de nos grands champions.
C'est probablement pour cela que les repreneurs de Bompard ambitionnent de cristalliser cette marque autour d'un petit groupe spécialisé dans la mode. Avec l'ambition de parvenir à cette fameuse taille critique qui permet aux productions "made in France", nécessairement plus coûteuses que celles des pays émergents, de s'imposer sur les marchés internationaux.
- La confiance des ménages français est au plus haut depuis juin 2017. Mais le chômage inquiète toujours.
- C'est avec la Chine, où arrive le Président Macron, que le déficit commercial est le plus fort : 30 milliards d'euros.
Un peu de bruit pour les Boules Quiès, que nous créditons d'un 14/20. La PME, qui fête son centenaire en 2018, en fabrique 60 millions par an et les exporte dans une vingtaine de pays.
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