Arnaque téléphonique : les numéros usurpant ceux des banques bientôt coupés

Méfiance si vous recevez un coup de fil d'une personne qui se fait passer pour votre conseiller bancaire. La menace est suffisamment sérieuse pour que la Banque de France publie des chiffres inquiétants : la fraude aux conseillers bancaires représente aujourd'hui 32% des fraudes aux moyens de paiement.

Le volume est impressionnant et est estimé à 379 millions d'euros par an avec, à chaque fois, le même schéma. Cet été, Mikele voit le numéro de sa banque s'afficher sur son téléphone. En apparence, pas besoin de se méfier, et pourtant, "quelqu'un au téléphone m'explique qu'on a tenté de faire passer des virements sur mon compte, et qu'il faut que je les valide, ou pas, de manière urgente", explique-t-il. "Le mec connait ma date de naissance, mon adresse et me sort à la virgule près le solde de mon compte bancaire", poursuit Mikele, qui, pris par l'engrenage, donne sa validation "pour que le virement soit fait".

Une protection supplémentaire le 1er octobre

Au bout du compte, 1.250 euros sont détournés de son compte. Encore aujourd'hui, il n'en a pas revu la couleur et assure qu'il est considéré fautif, car c'est bien lui qui a validé la transaction. Dès lors, comment se protège-t-on ? Une règle d'or prévaut : votre banquier n'a jamais besoin de vos identifiants ou de votre validation par téléphone pour des opérations. 

En outre, une protection supplémentaire entre en vigueur au 1er octobre. Les opérateurs téléphoniques vont identifier toutes les lignes fixes, un certificat sera associé à chaque appel. S'il est corrompu, la communication coupera automatiquement, de quoi freiner les arnaques. Cependant, la Fédération des télécoms alerte, les fraudeurs redoublent toujours de créativité.