Alimentation : comment le Nutri-score oblige (encore) Chocapic à revoir sa recette

Les céréales, stars du petit déjeuner, sont les premières victimes du durcissement des règles du Nutri-Score. Jusqu'à présent, Chocapic, une des références les plus vendues, arborait fièrement un splendide Nutri-Score A sur fond vert sur le packaging, ce qui rassurait, pour ne pas dire déculpabilisait, les parents pour en acheter. 

Mais cette année, la révision du Nutri-score est passée par là. Le sucre et le sel seront davantage sanctionnés. Avec ce nouveau calcul à venir, Chocapic devra arborer non plus un A vert, mais un C jaune, ce qui est beaucoup moins vendeur.

La baisse des ventes est quasiment une certitude car l'effet de la couleur sur le Nutri-Score a été démontré. On achète moins des produits qui sont mal notés. C'est pour cela que la marque a une nouvelle fois revu sa recette pour limiter la casse.

Comment peut-on améliorer le Nutri-Score d'un produit ?

Dans le cas des céréales pour le petit déjeuner, il faut enlever concrètement du sucre et du sel pour passer sous le seuil qui permet d'avoir un Nutri-Score B et non pas un mauvais Nutri-Score C. Mais il ne faut pas trop en enlever parce que sinon vous déroutez les consommateurs car le goût aura changé et cela aura finalement la même conséquence sur les ventes que d'avoir la note C.

Les marques, dont Chocapic, ont donc fait des dizaines de variantes de recettes. Elles les font tester par des clients cobayes pendant des mois pour trouver celle qui représente le meilleur compromis possible entre l'amélioration de la recette et un goût qui est toujours accepté par les consommateurs.

Pour Chocapic, cela se traduit précisément par une diminution de 11% du sucre et 9% du sel. Les ingénieurs de Chocapic ont réussi à enlever un peu de chocolat au cœur de la céréale, mais ont laissé la même quantité de chocolat sur l'extérieur de la pétale de céréales. Pourquoi ? Pour que les papilles dans la bouche, quand elles croquent la céréale, ressentent toujours la même intensité de chocolat et qu'il n'y ait pas ce sentiment qu'il y en a moins parce que c'est moins sucré. La bonne nouvelle de cette histoire, c'est que le Nutri-Score oblige factuellement les marques à revoir leurs recettes pour les améliorer.