Agriculture : pourquoi les nouvelles technologies peuvent sauver le secteur

Agriculture et technologie ne sont plus des oxymores. Les trois quarts des exploitants agricoles sont au moins équipés d'un outil robotisé. 215 start-ups se sont spécialisées dans le domaine pour aider les "agriculteurs 4.0". Le but ? Répondre à la pénurie de main d'œuvre et réduire la pénibilité du métier.  

Un investissement conséquent, mais qui serait rentable au bout de deux ans. "On a des clients qui, parce qu'ils avaient plus leurs salariés, qui étaient partis en retraite ou qui ne trouvaient personne, ont fait des calculs, se sont rendu compte qu'au bout de deux saisons, un robot maraîcher, ça commence à se rentabiliser", explique Flavien Roussel, spécialiste des robots agricoles pour la start-up Naïo technologies.

Selon Olivier Lépine, co-fondateur de Brad Technology, l'usage de ces nouvelles technologies permet également d'attirer la jeunesse, en dépoussiérant l'image du paysan. 

"On permet vraiment de donner à des nouveaux publics la capacité à aimer davantage l'agriculture au point d'en faire un métier. Quand on explique que le robot se pilote avec une application smartphone, qu'on fait de la cartographie sur ordinateur pour le faire fonctionner, mais qu'une partie du travail, c'est aussi d'être au contact de la terre, de la végétation, des légumes, de la vigne... Ça donne toujours un peu plus d'attrait", ajoute Flavien Roussel.

Les réseaux sociaux permettent aux agriculteurs d'avoir une parole plus libre

Virginie Garin, journaliste spécialiste de l'agriculture à RTL

On constate également que l'accès aux réseaux sociaux représente une forme d'émancipation dans l'ensemble des syndicats de salariés. Cela se manifeste notamment vis-à-vis des syndicats agricoles qui ont traditionnellement représenté les agriculteurs depuis de nombreuses années. 

"Il y a des groupes d'agriculteurs qui se sont créés effectivement sur Internet, sur Twitter. Alors, ils sont souvent assez proches des syndicats, mais ça leur permet d'avoir une parole, peut-être plus libre, de s'organiser et puis aussi de montrer leur métier", relève Virginie Garin.