DOCUMENT RTL - Prix planchers : "Le risque serait de ne plus pouvoir exporter le lait français", prévient le directeur général de Lactalis

Au micro de RTL, Jean-Marc Bernier, directeur général de Lactalis France, a réagi à la proposition faite par Emmanuel Macron samedi, mettre en place des prix planchers qui permettront de protéger le revenu des agriculteurs.

L'entreprise Lactalis

Crédit : JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

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Accueilli sous les sifflets et dans un climat de tension ce samedi 24 février à l'ouverture du Salon de l'Agriculture, Emmanuel Macron a tenu un entretien avec les responsables des syndicats agricoles au tout début de la journée, avant de faire une série d'annonces pour le secteur. Le chef de l'État a notamment formulé l'objectif "qu'on puisse déboucher" sur "des prix planchers", dans le cadre de la préparation d'une nouvelle loi encadrant les relations entre les acteurs de l'alimentation. "Ces prix planchers permettront de protéger le revenu agricole et de ne pas céder à toutes les pratiques les plus prédatrices qui aujourd'hui sacrifient nos agriculteurs et leurs revenus", a déclaré Emmanuel Macron.

Une proposition qui était plutôt portée jusqu'à présent par La France Insoumise : des prix minimum, filière par filière, qui intègrent les coûts de production et qui donc pourrait être un vrai plus pour la rémunération. "Si je prends l'exemple de la filière laitière, c'est un sujet qui n'est pas simple à mettre en place, parce que, déjà, il y a plusieurs filières laitières, les vaches, chèvres, brebis, pour ne citer que les trois principales", a réagi sur RTL, Jean-Marc Bernier, directeur général de Lactalis France. "Les coûts de production sont très différents d'une région à une autre, donc il faut être capable d'en tenir compte. Les coûts de production sont très différents aussi d'une exploitation à une autre. Donc à étudier comment ça peut se mettre en place, ce n'est déjà pas simple au niveau français", ajoute-t-il.

"La filière laitière française est excédentaire et donc elle a besoin de l'Europe pour pouvoir écouler son lait. L'idée importante de cette idée de prix planchers, c'est aussi d'être capable de la mettre en place au niveau européen. Je rappelle qu'un litre sur deux en France est exporté. Le risque serait de ne plus pouvoir exporter le lait français. Une rémunération, ce n'est pas seulement un prix, c'est aussi une quantité pour un producteur. Donc il faut vraiment tenir compte des deux aspects, prix et quantité", explique le DG de Lactalis.

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