INVITÉE RTL - "fast-fashion" taxée : "les consommateurs seront les premiers impactés", pointe la porte-parole de SHEIN

L'Assemblée nationale s'attaque à la "fast-fashion". Des vêtements de mauvaise qualité, une production de masse, un marché qui génère beaucoup de pollution et des travailleurs exploités, cette veine controversée de la mode et de l'habillement fait l'objet d'un texte débattu ce jeudi 14 mars au Palais Bourbon. Adoptée dans l'après-midi, la proposition de loi va obliger les entreprises du secteur telles que Temu, Primark, ou SHEIN à payer un malus environnemental supplémentaire. Marion Bouchut, porte-parole de la marque SHEIN, a accepté de répondre aux questions de RTL ce jeudi 14 mars.

Marion Bouchut défend SHEIN de favoriser la surproduction : "Notre business modèle solutionne justement ce problème, car on ne produit qu'à la demande", a-t-elle d'abord souligné. 

Concernant la possibilité d'une taxe appliquée aux produits vendus par SHEIN, la porte-parole a tenu à faire remarquer : "Il n'y a pas d'accord sur la définition même de la 'fast-fashion', donc on ne sait pas de quoi l'on parle, qui on englobe, quel est l'index qu'on prend comme référence…", pointant que "si cette taxe venait à passer, les premiers impactés seront les consommateurs [...], ceux qui sont les plus concernés par l'inflation et qui ne pourraient pas forcément se retourner vers une solution plus onéreuse".

Et d'ajouter que modèle actuel de SHEIN est "bénéfique" pour l'environnement, tout en admettant que "pleins d'efforts doivent être faits", notamment sur des points comme "la question des livraisons" ou la responsabilité des consommateurs, prônant plutôt une "discussion collective".

Le texte voté l'Assemblée et porté par Horizons doit encore être validé par le Sénat avant d'être définitivement adopté.