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Le logo du groupe Stellantis (illustration).
Crédit : MARCO BERTORELLO / AFP
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La direction de l'usine Stellantis de Poissy, dans les Yvelines, a annoncé, lundi 22 septembre, qu'elle allait suspendre la production pendant trois semaines et ce, dès le mois d'octobre, mettant ainsi 2.000 salariés en congé forcé.
Les syndicats redoutent le pire, comme l'explique Jean-Pierre Mercier, délégué sud de Stellantis sur RTL : "La direction applique son plan de fermeture de l'usine, réduire la production pour l'objectif de la passer en une équipe en 2026, puis terminer la production et fermer cette usine. Évidemment que la direction dément, mais il n'y a pas de nouveau véhicule de prévu après l'Open Moka. Derrière c'est une fermeture d'usine pour les 2.000 salariés et nous licencier au moindre coût".
Devant les grilles de l'usine, ce mardi 22 septembre au matin, les premières navettes sont arrivées, et les salariés ont été accueillis par des syndiqués. Il y avait peu de monde, mais une ambiance de mobilisation.
Il y a deux tendances. Ceux qui s'inquiètent vraiment pour leur avenir, qui craignent de ne pas avoir une stabilité, qui craignent même une fermeture à terme. Et les autres, les salariés de longue date avec des carrières de plusieurs années dans l'entreprise, habitués à expérimenter des temps de chômage partiel, qui considèrent que ça arrive régulièrement et qu'il faut l'accepter et que cela se reproduira dans le futur.
Les syndicats craignent que Stellantis arrête en 2028 la production de l'Opel Moka qui est actuellement assemblée sur place, sans véhicule pour lui succéder. Un arrêt qui pourrait, selon eux, signifier une fermeture pure et simple de l'usine, comme ce fut le cas à Aulnay, il y a plus de dix ans. De son côté, Stellantis répond que c'est faux, affirmant que l'avenir industriel de Poissy n'est pas menacé.
Une autre crainte des syndicats : la vente des terrains de l'usine pour l'installation du futur stade du PSG. Poissy fait partie des favoris. Une réunion doit avoir lieu cet après-midi même à la mairie pour évoquer ce point.
L'autre problème de Stellantis et des autres entreprises, c'est que les gens gardent leur voiture longtemps, en raison des prix. En moyenne, un modèle neuf aujourd'hui coûte 35.400 euros, hors de portée pour la plupart des ménages. qui se tournent donc vers l'occasion.
Il y a une autre raison : l'incertitude entre les ZFE, les taxes, la marche forcée à l'électrique. Les clients sont perdus et préfèrent décaler leur achat. Ainsi, l'âge moyen du parc automobile n'a jamais été aussi élevé. On frise les 12 ans. Le même phénomène est identique chez nos voisins européens, d'où la difficulté aujourd'hui pour les constructeurs, obligés de freiner les productions.
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