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Le "racisme anti-blanc" est-il vraiment "un phénomène de société" comme l'affirme Marion Maréchal ?

Marion Maréchal, la vice-présidente de Reconquête, a affirmé mercredi matin sur RTL que Thomas, tué dans la Drôme, a été victime de "racisme anti-blanc", et parle d'un "phénomène en pleine expansion". Que disent les chiffres et les études ?

Marion Maréchal Le Pen lors d'un événement politique

Crédit : Alain JOCARD / AFP

RACISME - Le "racisme anti-blanc" existe-t-il, comme l'affirme Marion Maréchal ?

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Les services de renseignements redoutent de nouveaux rassemblements et des violences de l'ultradroite. Des violences qui se multiplient depuis la mort du jeune Thomas dans la Drôme. Marion Maréchal, la vice-présidente de Reconquête!, le parti d'Eric Zemmour, était l'invitée ce mercredi 29 novembre matin de RTL. Thomas, selon elle, a été la victime de "racisme anti-blanc".

"Cette affaire n'est pas un fait divers, mais bien un phénomène de société. Derrière le refus de prendre cette qualification, il y a la négation de ce phénomène de 'racisme anti-blanc', qui n'est pas un cas isolé dans notre pays", affirme-t-elle. "C'est un phénomène en pleine expansion. Même les chiffres du ministère de l'Intérieur de 2020 révèlent qu'il y a une explosion de plus 65% des actes 'anti-blanc' dans notre pays. C'est un phénomène massif que les autorités ne veulent pas voir, et c'est insupportable", tance-t-elle.

En 2021, le SCRT, Service central du renseignement territorial, institution placée sous l'égide du ministère de l'Intérieur, recense 53 faits liés à ce que certains pourraient appeler "racisme anti-blanc". Il y en a eu 56 en 2022. Notons que ce chiffre est, en 2021, sept fois inférieur à celui des personnes agressées parce que la couleur de leur peau est noire.

Cette année-là, le SCRT relève 381 faits d'agression contre des personnes de couleur, contre 216 en 2022. Et pour les personnes perçues comme arabes, c'est aussi beaucoup plus : 290 faits en 2022, 210 en 2021.

Petite précision : ces chiffres reposent uniquement sur les dépôts de plainte et les interventions des forces de l'ordre. Des données qui peuvent être sous-estimées, quelles que soient les personnes visées. Par ailleurs, le "racisme anti-blanc" reste un terme contesté d'un point de vue sociologique.

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