ZFE : "Si elles sont maintenues, c'est quasiment une déclaration de sécession de Paris", estime Alexandre Jardin sur RTL
L'écrivain Alexandre Jardin, opposant aux Zones à faibles émissions, estime sur RTL que cette mesure pèsera surtout sur les automobilistes qui n'ont pas les moyens de changer de voiture.
C'est l'autre manifestation politique qui avait lieu dans la capitale et dans plusieurs villes du pays ce dimanche 6 avril : la mobilisation contre les fameuses ZFE, zones à faible émission, qui visent à bouter les véhicules les plus polluants hors de nos centres-villes et dont l'avenir est suspendu aux décisions du Parlement.
Plusieurs amendements de la loi de simplification qui revient ce 8 avril à l'Assemblée envisagent tout simplement leur suppression. Le gouvernement, lui, propose un mécanisme qui les cantonnerait à Paris et Lyon.
Le romancier Alexandre Jardin est un fervent militant anti-ZFE depuis des mois. Vous signez d'ailleurs un pamphlet, Les #Gueux chez Michel Laffont. Il compte regarder "avec espoir et beaucoup d'anxiété" les débats à l'Assemblée.
"Si les ZFE sont maintenues dans la forme que propose le gouvernement, affirme-t-il sur RTL, c'est quasiment une déclaration de sécession de Paris, c'est-à-dire de sécession culturelle. On imagine mettre un mur invisible autour de Paris et de sa dépendance Lyon. Je dis ça parce que les gens qui sont exclus des ZFE, ce sont les gens qui en réalité, tout bêtement, n'ont pas les moyens de changer de voiture. Donc, vous avez un quart des Français qui sont dans le rouge à partir du 15 du mois sur leur compte en banque et on leur dit : 'non, non, c'est vous la source, la source de la pollution, c'est vous le problème et on va vous interdire de ville'."
La pollution de l'air, dans le viseur de ces ZFE, est responsable en France de plus de 40.000 décès prématurés chaque année. "C'est un enjeu très sérieux, reconnaît l'écrivain. Je ne vous dis pas que ce n'est pas fondamental. On veut tous un air plus pur, mais pas dans une rupture d'égalité. Parce qu'on est des républicains tous, pas dans une logique d'exclusion.
