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ZFE : qui sont "Les #gueux" qui manifestent contre la mise en place de zones à faibles émissions ?
Ce week-end, la contestation contre les zones à faibles émissions (ZFE) a pris de l'ampleur dans plusieurs villes françaises. À l'origine de cette mobilisation, la Fédération française des motards en colère (FFMC) et le collectif "Les #gueux", mené par l'écrivain Alexandre Jardin.
Panneau de zone à faible émission à Lyon (image d'illustration)
Crédit : OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP
Paris, Brest, Nantes, Avignon, Annecy, Lyon, Toulouse... Les rassemblements anti-ZFE se sont multipliés ce week-end. Une mobilisation qui répond à l’appel lancé par la Fédération française des motards en colère (FFMC) et le collectif "Les #gueux" sous l'impulsion de l'écrivain Alexandre Jardin. Ce dernier a publié le 27 mars dernier un ouvrage du même nom d'une cinquantaine de pages pour dénoncer une loi de "ségrégation sociale".
"Ça va mal finir", prévient l'auteur dès la première phrase de son livre. Depuis le 1ᵉʳ janvier dernier, dans certaines métropoles, la réglementation a évolué et contraint à présent les véhicules les plus anciens, classés Crit’Air 3 à ne plus circuler, dans l'objectif de réduire la pollution atmosphérique, notamment l'émission de particules fines.
Les restrictions de circulation diffèrent en fonction des métropoles. Paris, Lyon, Grenoble et Montpellier sont les premiers concernés par l'exclusion des véhicules Crit’Air 3. Selon la Fédération française des motards en colère (FFMC), en France, 12 millions de véhicules automobiles et 800.000 motos sont à présent exclus de la circulation dans ces ZFE.
On assiste en direct au plus grand braquage légal de pauvres de l’histoire de France.
Alexandre Jardin
"En triant les voitures, on trie les gens", dénonce dans son livre Alexandre Jardin qui considère que cette loi est contraire au principe d’égalité républicaine. "Dans l’indifférence générale, on assiste en direct au plus grand braquage légal de pauvres de l’histoire de France. La France populaire perd soudainement le petit capital de sécurité que représente bien souvent 'la bagnole'", poursuit-il.
Le mouvement "Les #gueux" se décrit comme "une vague non-partisane et républicaine, pour une écologie non-violente et un retour à l’humanisme". Un discours soutenu par plusieurs partis à gauche comme à droite de l'échiquier politique. La suppression de la ZFE sera d'ailleurs débattue, mardi 7 avril, à l'Assemblée nationale. Elle est soutenue par la droite et le Rassemblement national.
Le Parti socialiste et certains députés de la coalition gouvernementale proposent plutôt des solutions d'accompagnements comme l’élargissement et la pérennisation du système de prêt à taux zéro pour changer de véhicule ou encore la mise en place de parkings relais pour favoriser l'accès aux transports en commun dans les métropoles.