"Wesh", "Ça dit quoi", "Belek" : il faut "valoriser ces nouvelles façons de parler, sans forcément s'en émerveiller", considère un linguiste

Chaque génération a développé dans sa jeunesse son propre vocabulaire. Des termes piochés un peu partout qui sont utilisés au quotidien par les jeunes et renouvelés très régulièrement. "Wesh", "belek",  "chokbar" ou encore "guez". Le linguiste Rémi Soulé estime qu'il ne faut pas réprimander les jeunes lorsqu'ils utilisent ces termes. 
"Nos enfants disent wesh ? Remercions-les !", estime-t-il dans une tribune dans Le Monde. "Les linguistes, d'une manière générale, regrettent le discours ambiant qui consisterait à dire justement que ces façons de parler-là ne sont pas du français", explique-t-il sur RTL, vendredi 14 mars. "Valoriser ces nouvelles façons de parler, sans forcément s'en émerveiller, mais en considérant que ce sont des façons de parler, en se rendant compte aussi que les adolescents ont une expertise à ce sujet, ça, c'est vraiment une façon de lutter contre leur sentiment d'insécurité linguistique", estime-t-il.

Aux amoureux de la langue française qui critiquent le vocabulaire des adolescents. Rémi Soulé leur répond : "Ce serait plutôt compliqué, d'aimer la langue française et de refuser qu'elle évolue, puisque le principe de variation dans une langue, c'est une condition d'existence".