Après le "pishing", la nouvelle tendance est au "vishing". Contraction de "voice" (voix) et de phishing (hameçonnage), le vishing consiste à inciter les gens à partager des informations sensibles par le biais d'appels téléphoniques. Les interlocuteurs vont généralement duper l'individu et l'alerter de mouvements suspects sur ses comptes bancaires. Paniquée, la victime tombe dans le piège en livrant des informations personnelles sur son compte ou en transférant elle-même des transactions.
Si le vishing est si répandu aujourd'hui, c'est parce qu'il tire profit des émotions humaines comme la confiance, la peur, la cupidité ou le désir d'aider. "Chaque victime se fait voler entre quelques milliers et des dizaines de milliers d’euros", a précisé Jean-Jacques Latour, le directeur de l’expertise cybersécurité de cybermalveillance.gouv.fr, auprès du Parisien. Selon lui, les tentatives d'escroquerie ont souvent lieu "le week-end ou le vendredi soir pour éviter toute vérification auprès de votre banque".
En cas d'arnaque, des signaux évidents peuvent vous alerter. En effet, si votre interlocuteur semble vous presser, vous manipuler ou chercher à vous faire céder à la panique, c'est qu'il s'agit probablement d'un escroc.
De même, si on vous demande des informations personnelles ou liées à votre compte bancaire, raccrochez immédiatement. Comme le rappel la Fédération bancaire française au Parisien, un conseiller ne demande jamais par téléphone, SMS ou mail des informations personnelles liées à un compte bancaire.
Si vous avez fourni vos informations cartes bancaires (numéro de carte, code pin, date d’expiration, cryptogramme ou code à 3 chiffres), faites opposition à votre carte bancaire.
Enfin, dans le cas où vous pensez être victime d'un acte de cybermalveillance, un outil de diagnostic en ligne Cybermalveillance.gouv.fr pourra vous permettre d'identifier votre problème et ainsi de vous proposer des conseils personnalisés pour y faire face.