Manifestations contre la loi Travail et Nuit Debout : l'année 2016 a été marquée par une grogne sociale particulièrement vive. Et lorsque les citoyens battent le pavé en nombre, les forces de l'ordre sont également au rendez-vous pour encadrer les cortèges.
Des confrontations qui ont dopé le nombre d'enquêtes judiciaires de l'Inspection Générale de la Police Nationale (+22%) et les signalements contre la police (+16%), selon un bilan de l'IGPN présenté mercredi 27 septembre.
"La plupart de ces saisines" sont liées "aux manifestations contre la loi Travail, aux manifestations de Nuit debout, mais également au démantèlement de la jungle à Calais", a confirmé Marie-France Monéger-Guyomarc'h, la directrice de l'IGPN. Dans la majorité des cas, les faits reprochés à la police sont des faits de violences volontaires (41%).
Les signalements sur la plate-forme dédiée sur le site de l'IGPN ont augmenté de 16% (3.446 déclarations). Les griefs les plus souvent cités sont les violences et autres pratiques brutales (14,9%), l'irrespect, dont les comportements agressifs, moqueurs, familiers ou injurieux (13,6%), le refus de prendre une plainte et l'absence de prise en compte du statut de victime (9,1%).
L'usage d'armes, qui doit être obligatoirement signalé par les policiers, est également hausse. En 2016, le nombre de déclarations d'usage de grenade à main de désencerclement a augmenté de 99% avec 866 signalements et celui d'usage de lanceur de balles de défense de 66% avec 1.705 déclarations.
"Pour ces deux dernières armes, il faut les relier aux manifestations contre la loi Travail dans lesquelles il y a eu une violence qu'on n'avait pas vu depuis fort longtemps qui s'est exprimée", a expliqué Marie-France Monéger-Guyomarc'h. Inversement, l'utilisation du pistolet automatique a baissé de 11% (255 déclarations) ainsi que celui du "flash-ball" de 7% (473 déclarations).
Autre chiffre en augmentation présenté lors de ce rapport, et qui n'a rien à voir avec les manifestations de rue de 2016, celui de la lutte contre la corruption, en augmentation de 25%. "C'est l'une infractions des plus compliquées à détecter et à prouver", souligne la directrice de l'IGPN.
Ce sont "45 enquêtes de corruptions passives concernant 57 agents" qui ont été ouvertes en 2016. Dans "35% des cas, il s'agit de traitements favorables dans la gestion d'une procédure judiciaire, 25% de délivrances facilitées de documents administratifs et dans 20% de fournitures d'informations ou de trafic d'influence.
"Dans 65% de nos enquêtes, la contrepartie était monétaire", ajoute Marie-France Monéger-Guyomarc'h, précisant que "ce sont des situations individuelles, on n'a trouvé aucune situation de groupe. Nous ne sommes pas dans un pays corrompu".
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