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Loi Travail : "Après Nuit Debout qui s'essouffle, place à Nu Debout", lance Nicolas Domenach
BILLET - Récemment à Caen, pour éviter un affrontement avec la police, un manifestant s’est complètement dévêtu. Une mise à nu qui pourrait faire école ?
La manifestation contre la Loi Travail à Paris, le 31 mars 2016
Crédit : SIPA / Lewis Joly
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L'école du nu a de l’avenir, selon Nicolas Domenach. "Après Nuit Debout qui s’essouffle, place donc à Nu Debout", lance le journaliste. Selon lui, "cette façon de manifester, brute de décoffrage mais pacifique, ce dévoilement total et statuaire a un autre impact que le sempiternel affrontement violent des casseurs et des CRS". Il poursuit : "C'est parce qu’il en avait assez de ces sombres images de noirs combattants qui jouaient à faire peur que cet homme, un danseur et chorégraphe de profession, a soudain enlevé tous ses vêtements et ses chaussures, et a fait face aux policiers sans que ce soit prémédité".
L'homme a expliqué que c'était sa façon à lui de s’insurger "contre la pornographie de la violence faite aux citoyens" et d’exprimer crûment ce constat : "Au fond, c’est bien ce qu’ils veulent, nous foutre à poil". Nicolas Domenach remarque que sur Internet, l'individu a été "couvert non pas de ridicule, mais de fleurs et de lauriers".
"Je préfère les nus debout de Picasso ou de Matisse à beaucoup d’autres ! Mais imaginez un peu comme serait désarmante une manifestation de Philippe Martinez et la CGT tout nus devant le patronat qui vient de les accuser d’être des terroristes ! On les verrait, et donc on les entendrait", s'amuse-t-il.