À la suite des récents événements et rassemblements contre le racisme et les violences policières, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a tenu une conférence de presse ce lundi 8 juin au "sujet de la question du racisme et de la mise en cause des forces de l’ordre".
Des annonces que Thierry Launois, délégué national à la formation pour le syndicat UNSA-police, juge "scandaleuses". "On ne peut pas accepter ça, la police nationale est une police républicaine, elle n'est pas raciste. On fait notre travail le mieux possible dans des conditions qui sont souvent dégradées et on ne peut pas accepter que notre ministre nous impose des règles aussi limitatives que celles qu'il a annoncées", s'est-il exprimé au micro d'RTL.
En effet, Christophe Castaner a déclaré lundi que la méthode d’interpellation policière controversée dite de l'étranglement serait abandonnée. "Par ailleurs, si un policier ou un gendarme doit maintenir quelqu’un au sol lors de son interpellation, il sera désormais interdit de s’appuyer sur sa nuque ou son cou", avait également précisé le ministre.
La méthode de l'étranglement ne sera donc plus enseignée en école de police et de gendarmerie, une décision non-raisonnable selon Thierry Launois, pour qui "le contrôle de la tête c'est un moyen de défense, un moyen de neutraliser un individu rapidement sans lui faire mal, sans le choquer, sans le frapper". Il souligne également qu'"en France il y a une intervention toute les 7 secondes environ et que cette technique là a posé problème sur 19 cas qui remontent sur 20 ans, où il y a eu des incidents graves".
S'il Thierry Launois admet que l'étranglement peut provoquer un risque d'asphyxie il juge la technique de balayage tout aussi dangereuse : "Je vais vous supprimer les appuis qui sont au sol et vous allez tomber allongé sur le sol sur du goudron, il y a des trottoirs, il y a des bordures, il y a un tas de choses".
L'étranglement ne sera pas remplaçable
Thierry Launois, délégué national à la formation pour le syndicat UNSA-police
Parmi les solutions de remplacement proposées, celle du pistolet impulsion électrique. "Il ne peut pas remplacer l'étrangement, c’est une solution qui est très bien parce qu'elle garde l’individu à distance (...) ça dissuade le contrevenant lambda, mais par contre l’étranglement on l’utilise sur des individus très virulents, très alcoolisés ou très drogués, c'est à dire des gens pour qui la douleur ne passe pas, ils ne la sentent pas", indique le délégué.
Pour Thierry Launois, la technique de l’étranglement "ne sera pas remplaçable". "On travaille dans l’anormal, on travaille dans l’extraordinaire, ça représente 0,005% du nombre d'intervention en France et on en fait une généralité, c'est là ou ne peut pas être d'accord", conclut-il.
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