Aurait-on pu éviter les saccages, pillages et violences commis par les casseurs samedi 16 mars, en marge de la mobilisation des "gilets jaunes" ? C'est la question qui se pose au lendemain de la mobilisation. Les policiers se sont en effet retrouvés rapidement débordés par la détermination des manifestants. Des membres des forces de l'ordre ont même été pris à partie. Certains évoquent des défaillances et un manque d'anticipation.
Jets de pavés contre gaz lacrymogène et canons à eau, ces scènes de violence ont largement émaillé cette journée de mobilisation. Et les forces de l'ordre n'ont pas pu éviter les très nombreux dégâts matériels sur les Champs-Élysées.
Le dispositif de sécurité était-il alors suffisant ? 5.000 forces de l'ordre étaient déployées, pour le double de manifestants, dont 1.500 casseurs, selon le ministère de l'Intérieur.
Sur le papier, un rapport de force en faveur de la police mais selon David Michaux, secrétaire général UNSA-CRS, de trop nombreux policiers étaient mal employés. "12 compagnies de CRS étaient engagées uniquement dans le cadre d'une sanctuarisation de l'Élysée. Cela fait 1.000 fonctionnaires de police spécialistes du maintien de l'ordre qui n'ont pas été employés pour rétablir l'ordre", fustige-t-il.
Des difficultés qui ont poussé les autorités à demander des renforts. Trois escadrons de gendarmerie, soit plus de 300 hommes, du nord de la France, ont été appelés en urgence à Paris.
Pour Stanislas Gaudon, secrétaire général du syndicat Alliance police nationale, c'est à la justice de durcir les sanctions à l'encontre de ces casseurs très organisés. "Ceux qui sont identifiés, ceux qui ont déjà fait l'objet d'interpellations, où sont les peines complémentaires d'interdiction de manifester ?", se demande-t-il.
Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur, était hier soir auprès des policiers sous l'Arc de triomphe, pour les soutenir et leur rendre hommage. Un premier geste, en attendant une réponse politique. L'application d'une très attendue loi-anticasseurs, et une refonte de la doctrine de gestion de l'ordre en France.
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