Par choix comme par nécessité, près de 12.000 personnes déménagent chaque année de Paris à tel point qu'en l'espace de 5 ans, la capitale a perdu 2% de sa population. Cette tendance est motivée à la fois par la pollution, le bruit mais aussi les prix de l'immobilier qui ont augmenté de 30% depuis 10 ans.
Avec des trajets longue-durée dépassant parfois la demi-heure, dans un métro plein comme un œuf, certains employés subissent une pression quotidienne qui véhicule du stress. C'est le cas de Virginie qui, après cinq années de vie parisienne, a pris la décision de partir en province, à Tours : "C'était surtout le moment avec un enfant de 7 ans de lui faire voir autre chose. Je pense qu'il va s'épanouir avec un peu de verdure que tout ce bruit, ce stress perpétuel".
Cette négociatrice en immobilier a mis en vente son appartement et acheté une maison, avec jardin, de 105 mètres carrés. Un choix qu'elle ne regrette pour rien au monde : "On va payer trois fois moins cher pour deux fois plus grand. Quand on pense à ça on se dit faut presque être maso de rester à Paris".
Paris est l'une des plus belles villes du monde, prisée et fortement investie par les touristes mais également boudée par une partie de ses habitants. Selon l'INSEE, la capitale pourrait continuer à se vider petit à petit jusqu'en 2025.
Pour Hervé Ben Younes, vendeur d'appartements depuis plus de 30 ans, les prix ne devraient pas baisser : "Paris restera toujours cher. On a des étrangers férus de la vie parisienne et de ses musées qui achètent aussi des biens. À l'heure actuelle, certains 2 pièces coûtent 400.000 euros à peu près. Ce sont les prix parisiens. Vous pouvez avoir un château en province pour ce prix, ça c'est certain".
Ces départs entraînent des conséquences inattendues. Entre 2014 et 2018, 12 écoles primaires ont fusionné ou carrément fermé. Pour les parents d’élèves, c’est le signal d'un dépeuplement de la ville : "On encourage le mouvement en fermant des services publics, qui font la vie d'un quartier donc on se retrouve avec un phénomène de coquille vide, de quartier touristique vidé de ses familles", déplore l'un deux.
Alors que la population de l'Île-de-France continue d'augmenter, Paris se vide. Depuis 2010, les arrondissements qui ont le plus perdu d'habitants sont les 2e, 7e et 8e arrondissements.
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