Une silhouette féminine penchée à la fenêtre d'une voiture, une maison avec une enveloppe et une caméra de vidéo-surveillance. Ces trois pictogrammes sont désormais visibles sur le gigantesque panneau de signalisation installé sur la route départementale D316. Une mesure destinée à lutter contre le travail du sexe, prise par le maire Les Républicains d'Épinay-Champlâtreux (Val-d'Oise), Emmanuel de Noailles.
"L'objectif du panneau est d'être dissuasif et de décourager les clients. Ça semble fonctionner puisque l'on voit moins d'allées et venues et moins les prostituées, relate l'édile dont la famille possède presque la totalité du territoire de la ville selon Le Parisien. L'idée nous est venue en faisant une recherche sur le Web. On est tombé sur l'exemple de Valence et on l'a copié". Dans cette ville de la Drôme un panneau similaire est en place depuis 2018.
En France, depuis 2016, l'achat d'actes sexuels est puni par la loi d'une amende de 1.500 euros. C'est précisément ce que le panneau rappelle à l'aide des trois pictogrammes formels : les voitures de clients sont filmées par la caméra de vidéo-surveillance et leur plaque d'immatriculation est enregistrée. Une amende est ensuite envoyée chez eux. Ils doivent alors s'acquitter du montant, mais peuvent aussi se voir proposer un stage de sensibilisation à la lutte contre l'achat d'actes sexuels, précise Le Parisien.
Un dispositif dont le côté si explicite dérange certaines personnes. "Le panneau me met mal à l'aise parce qu'on y remarque surtout la femme dont le corps est bien sexualisé alors que celui du chauffeur vers qui elle se penche est neutre ! soulève Isabelle auprès du journal. On a l'impression que la coupable, c'est la femme, pas le client." Objet de vives protestations, le panneau a même été vandalisé. La mairie a porté plainte à la suite de l'incident.
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