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Les vacances sont bonnes pour la santé physique et mentale.
Crédit : JAIME REINA / AFP
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C’est un vieux serpent de mer. À l’approche des grandes vacances, Emmanuel Macron entend rouvrir la question des rythmes scolaires en réunissant une convention citoyenne qui planchera sur le sujet dès ce vendredi 20 juin. Car le chef de l’État ne cesse de le répéter : les grandes vacances sont trop longues.
Pourtant, selon Éric Charbonnier, spécialiste des questions d’éducation et responsable du programme PISA en France, qui sera entendu lors de cette convention, la question des huit semaines estivales pointée par Emmanuel Macron serait un faux problème. "La moyenne des pays de l’OCDE est de neuf semaines. En Espagne, en Italie, en Finlande, il y a trois mois de vacances d’été", décrypte-t-il.
Selon lui, le vrai enjeu porte davantage sur la longueur des vacances intermédiaires : Toussaint, février, Pâques. "Avoir deux semaines, c’est assez atypique dans le monde, même si certains spécialistes des biorhythmes affirment que c’est bien d’avoir sept semaines de cours, deux semaines de vacances. En tout cas, l’idée de les raccourcir de quelques jours pour gagner du temps scolaire doit faire partie d’une réflexion.", selon lui.
Les mauvaises performances des élèves français, mises en évidence dans les résultats de l’étude PISA, interrogent souvent sur le calendrier scolaire. Mais pour Éric Charbonnier, aucune corrélation ne peut être établie avec la durée des vacances. "On voit nos performances en mathématiques, qui ne sont pas terribles dans les études PISA. Et pourtant, on est un des pays qui passe le plus de temps à faire des mathématiques dès le primaire", souligne-t-il.
Les leviers fondamentaux pour améliorer le niveau des élèves seraient, selon lui, davantage liés à la formation des enseignants qu’au nombre d’heures passées sur une matière. "Au lycée, c’est vraiment la qualité de l’éducation qui fait la différence. C’est comment les enseignants vont travailler au rythme des élèves, comment on va organiser du travail en petits groupes quand certains rencontrent des difficultés", ajoute-t-il encore.
Si la durée des vacances d’été n’est pas, à ses yeux, le cœur du problème, la nature des activités pratiquées pendant cette période est plus déterminante. Il pointe notamment les inégalités en la matière, selon le milieu social d’origine. "On sait que les familles favorisées vont partir en vacances, les enfants vont avoir un éveil culturel, alors que dans les familles défavorisées, parfois les enfants sont inoccupés et restent à la maison."
Enfin, un autre point à prendre en compte selon lui concerne la journée scolaire, parmi les plus longues d’Europe, notamment dans le primaire, "Cela pose beaucoup de problèmes de fatigue chez les élèves", conclut-il.
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