Rythmes scolaires : ce qu'il faut savoir sur la convention citoyenne sur les temps de l'enfance
La convention citoyenne sur les temps de l'enfance, qui s'ouvre ce 20 juin, va réunir 130 personnes tirées au sort pour repenser le quotidien des enfants.
La Convention citoyenne sur les temps de l'enfance commence ce vendredi 20 juin, à Paris. Après celle sur le climat et la fin de vie, c'est la troisième convention de ce type. 130 Français ont été tirés au sort, de tous âges de toute la France, et vont donc débattre de ce sujet de société.
Sur la forme, une convention citoyenne est un mélange de conclave au Vatican et de jury d'assises. Ces 130 citoyens ont été tirés au sort à partir des listes téléphoniques et ont donné leur accord pour participer. Ils pouvaient donc refuser s'ils le souhaitaient.
Ils sont censés représenter la diversité de la société française : ils ont entre 19 et 83 ans, viennent de tout le pays, y compris d'outre-mer. Certains ont des enfants, d'autres pas, et ils ont des activités très variées (ouvriers agricoles, danseurs, couturières, principales de collèges et même préparateurs de sauces en restauration…)
Jusqu'à fin novembre, tout ce petit monde va se réunir à sept reprises pour des week-ends de travail de trois jours au cœur de Paris. Au siège du Conseil économique, social et environnemental, les 130 citoyens vont être nourris, logés dans les mêmes hôtels et ils touchent aussi une indemnité pour leur journée de travail perdue.
Mieux structurer le quotidien des enfants
Leur lettre de mission est très claire. Ils doivent réfléchir aux manières de mieux structurer les temps de la vie quotidienne des enfants pour qu'ils soient plus favorables à leur apprentissage, leur développement et leur santé. Ce qui veut dire qu'ils vont pouvoir aborder la question du temps passé devant les écrans, celle des horaires de début et de fin de cours ou encore les durées de trajet pour se rendre aux activités extrascolaires.
Pour mener ces réflexions, les citoyens vont interroger des élus, des experts, des médecins et évidemment les principaux concernés, des enfants. 20 jeunes de 11 à 17 ans vont être entendus à la rentrée. La convention rendra ses propositions au gouvernement fin novembre.
L'un des sujets les plus clivants sur la table est évidemment la durée des vacances : 16 semaines de vacances par an contre 14 en moyenne en Europe.
Contrairement à une idée reçue, ce ne sont pas nos 8 semaines de grandes vacances qui nous placent dans le haut du classement, mais nos 8 semaines de petites vacances. La Toussaint, Noël, Pâques, beaucoup de congés, mais aussi beaucoup d'heures de classe.
En primaire, les enfants en ont 864 par an, plus que la moyenne des pays de l'OCDE. Résultat, les journées sont longues et denses. Se pose donc la question de raccourcir nos congés et le secteur du tourisme qui sera, lui aussi, auditionné par la Convention.
