Les cimetières français saturent. Face au manque de place, les maires et les élus locaux tentent de trouver des solutions. À Bordeaux, la métropole a décidé de réduire la durée des concessions funéraires de 30 à 10 ans. La charge revient aux familles de renouveler la concession si elles veulent conserver l'emplacement.
À Carentan-les-Marais dans la Manche, le maire Jean-Pierre Lhonneur a trouvé une idée originale pour sa ville de 10.000 habitants : un cimetière-parc. Ce type de configuration empêche l'installation de tombeaux traditionnels et laisse uniquement apparaître des stèles. Ainsi, le cercueil est mis en terre mais recouvert d'une partie végétalisée.
Une façon de faire du lieu "un parc paysager propice au repos, à la méditation et à la déambulation", selon l'édile, mais aussi un lieu de rencontres. Le cimetière-parc est ainsi envisagé avec "un chemin de randonnée qui passera à travers", "une piste cyclable", ou encore des bancs pour celles et ceux "qui veulent discuter ou se reposer".
Dans deux ans, la commune n'aura pas le choix que de se tourner vers ce cimetière-parc puisque son cimetière traditionnel datant de 1875 sature. "Le nombre de concessions vendues régresse chaque année parce que le nombre de créations augmente de plus en plus", explique Jean-Pierre Lhonneur. Le projet devrait être mis en œuvre à la fin de l'année 2025.
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