Il y a un an, le département du Pas-de-Calais était touché par des crues historiques. Autour de Saint-Omer, Boulogne-sur-Mer et Montreuil, les cours d'eau ont débordé. 315 communes ont été reconnues en état de catastrophe naturelle et plus de 500.000 habitants ont été impactés par ces inondations.
Ces sinistrés ont souvent dû être relogés en urgence. Aujourd'hui, certains sont rentrés chez eux, mais les travaux ne sont pas encore terminés partout. RTL est retournée à Blendecques, une des communes les plus lourdement touchées, où des maisons vont devoir être rasées.
On est les premiers réfugiés climatiques.
Bélinda
Impasse Salengro, le long du fleuve Aa, où l'on accédait en bottes et combinaison spéciale il y a un an, le quartier est désert. Une des habitations n’a déjà plus de fenêtre, après trois inondations successives. Ces maisons trop vulnérables ont été rachetées par l’État.
"On avait quitté les lieux le 6 novembre à 18h30. Toutes les maisons sont restées en l'état depuis. Tout le quartier est appelé à disparaître", explique Vincent Maquignon, ancien adjoint, qui a vécu ici 24 ans avec sa famille. L'ancien élu local repasse récupérer ce qui peut encore l’être. "Il reste les traces de boue à droite et à gauche, les stigmates de l'inondation, ça n'a pas bougé".
À l’étage, Bélinda, sa compagne, Blendecquoise depuis toujours, démonte les derniers meubles, qui seront installés dans la nouvelle maison sur les hauteurs d’une commune voisine. "Tout le quartier le pense. On est les premiers réfugiés climatiques. On voit un dérèglement en France et en Europe, justement".
Comme d’autres familles à Arques, ces sinistrés qui redémarrent une nouvelle vie s’interrogent aussi sur l’efficacité des travaux effectués pour éviter de nouvelles crues. L’été prochain, ces maisons seront rasées, le quartier transformé en bassin de rétention.
Un an après, la catastrophe continue de tourmenter des habitants, rentrés chez eux après les inondations mais qui n’ont pas encore repris une vie complètement normale. C’est le cas quartier du marais à Saint-Omer, où l'on circulait en barque l’hiver dernier. Marie et Marc-Antoine Matte ont installé un mobile home dans leur jardin. Les réparations se terminent doucement.
"On est revenu depuis un mois pour dormir. Il manque encore la salle de bain et la cuisine. Pour les enfants, ne pas être à la maison commençait à être compliqué", explique la mère de famille.
Dans ces rues de l’Audomarois, on croise toujours beaucoup de camionnettes d’artisans. Mais aussi des entreprises de rénovation très sollicitées. Ces habitants ont dû se battre, notamment auprès des assurances, et souvent y laisser de leur poche. "On est encore toujours dans les papiers. Les assurances ne remboursent rien. On a récupéré 15.000 euros sur la cuisine qui nous a coûté 26.000 euros", déplore la mère.
Et partout cette crainte que cela recommence, dès qu’il pleut. Donc on s’organise. "On a créé un deuxième puits perdu avec un système de muret autour de la maison pour gérer l'eau, on anticipe", confirme Marie Matte. Malgré les travaux effectués, ces habitants du Pas-de-Calais espèrent bien ne pas revivre un nouvel hiver catastrophe.
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