Lutter contre le terrorisme et empêcher les attentats sur le sol français, telle est la mission principale de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Invité de RTL mardi 14 novembre, son patron, Laurent Nuñez, assure que l'on assiste à "une montée en puissance de la menace endogène", prenant l'exemple des dix personnes interpellées en France et en Suisse dans une opération antiterroriste le 7 novembre dernier. Huit d'entre elles, qui communiquaient via les réseaux sociaux et "qui projetaient de passer à l'action violente", ont été mises en examen quatre jours plus tard.
Concrètement, selon le patron de la DGSI, "ce sont des individus qui ne sont plus projetés depuis la zone syro-irakienne (...) qui répondent à la propagande de Daesh et qui passent à l'action avec des moyens très rudimentaires comme des couteaux ou des voitures béliers."
Le délitement de l'organisation État islamique sur le plan militaire ne réduit en rien la menace. L'attentat de Nice perpétré le 14 juillet 2016 en est une illustration. "Daesh diffuse dans sa propagande des modes d'emplois, des tutoriels pour fabriquer du TATP", explique le patron de la DGSI.
Si la menace endogène est donc plus que jamais combattue par nos services de renseignement, la menace exogène, comprenez "l'hypothèse d'équipes projetées", n'est pas écartée par Laurent Nuñez. Elle est jugée "moins probable".
Par menace exogène, on entend les attentats coordonnés de type 13 novembre 2015 à Paris. "Jamais, vous ne m'entendrez dire qu'elles ne peuvent pas se reproduire", nuance le patron de la DGSI. "Il faut que l'on soit extrêmement vigilant. C'est le travail que nous menons à la DGSI en lien très étroit avec la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure, ndlr) et les partenaires étrangers."
Et de conclure : "La volonté de Daesh et d'Al-Qaïda de frapper l'Occident, de frapper la France, est intacte."
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