Direction la vallée de la Roya,
dans l’arrière-pays niçois, touché il y a deux mois par de terribles
intempéries : neuf morts, des dizaines de maisons emportées par le torrent, et
des dégâts toujours considérables aujourd’hui. Plus de 35 kilomètres de route
ont été détruits et certains villages, comme celui de Tende, sont restés coupés
du monde pendant de longues semaines.
À Tende, une route provisoire
vient d’être ouverte. Elle est fragile, risquée, et on ne peut l’emprunter que
deux heures par jour, en convoi, encadré par les gendarmes. Là-haut, les
habitants qui n’ont pas déserté le village sont toujours dans une situation de
grande précarité.
Cette piste, plus qu'une route, au
départ de Breil-sur-Roya, dessert les villages comme Fontan ou Saint-Dalmas,
coupés du monde depuis les intempéries. "D'un côté il y a la rivière, d'un
autre côté il y a la falaise. On a dû à chaque fois descendre dans la rivière,
créer un petit embranchement provisoire, et remonter de l'autre côté. À chaque
fois, ça a fait des montagnes-russes", raconte Sandra Jourdan de la
direction des routes.
En deux mois, ce sont cinq
kilomètres de piste qui ont été construits, mais il reste encore 35 kilomètres
de route à combler et une dizaine de ponts. De plus, cette piste reste très
précaire et même inutilisable s'il neige. "Ce n'est qu'une piste en terre.
S'il pleut, ou s'il neige, nous serons de nouveau complètement coincés",
constate le maire de Tende. Coincés et coupés du monde car les voies de chemin
de fer sont elle aussi coupées. Le gouvernement a débloqué 10 millions d'euros
pour rétablir ces lignes, mais rien ne sera possible avant janvier.
Tout au bout de cette piste se trouve
le village haut-perché de Tende. 4.000 habitants avant les intempéries : près
de la moitié d’entre eux ont désormais quitté les lieux. Pas d’assistance
médicale, pas d’eau potable pendant un mois et demi, des commerces fermés : la
vie sur place est toujours difficile et les sinistrés plongés dans
l’incertitude.
Jusqu'à la semaine dernière, le
seul moyen d'aller voir un docteur était l'hélicoptère. Le ravitaillement reste indispensable. Beaucoup ont fait le choix de partir, d'autres de rester par
amour de la vallée, mais certains n'avaient pas d'autres possibilités.
Pierre-Antoine, 70 ans, a perdu sa
maison, emportée par les eaux. "Elle est détruite à 100%", dit-il. Et
les assurances ne lui ont encore rien dit. Il n'a vu qu'un expert, et n'a reçu
aucune indemnisation.
Florence Lustman, présidente de la
Fédération française des assureurs, qui était allée sur place avec Emmanuel
Macron le lendemain des inondations, n'a apporté aucune réponse aux sinistrés.
"Je ne cesse de la relancer. Je ne cesse de rappeler aux équipes du
président de la République l'engagement aussi à ce que les assurances soient
présentes pour tous les problèmes. Il y a des disparitions de maisons, des
disparitions de terrains", explique le président du Conseil départemental
des Alpes-Maritimes.
Face à l'ampleur des dégâts, un
immense élan de solidarité s'est créé. Indispensable face à l'hiver qui arrive
et qui s'annonce déjà rude dans la vallée de la Roya.
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