Le 11 novembre dernier, la terre a tremblé en Ardèche. Le séisme, qui a fait de nombreux dégâts et plusieurs blessés, a suscité des interrogations auprès des chercheurs. Une mission d'expertise a été lancée par le CNRS (Centre national de la recherche scientifique) "dans le but de faire la lumière sur ce phénomène sismique et sur ses origines".
Si les premiers résultats ont considéré l'origine comme "naturelle", l'influence de l'activité humaine n'a finalement pas été écartée, a expliqué à l'AFP Jean-François Ritz, chercheur au CNRS et membre du groupe de travail sur le sujet.
"On ne peut pas écarter totalement cette hypothèse. Il y a certaines données qui peuvent suggérer une corroboration entre la nucléation du séisme et la présence d'une carrière au-dessus de la faille. Il y a d'autres données qui suggèrent que l'épicentre n'est pas exactement à cet endroit-là, donc c'est quelque chose qui est encore en débat, qui devrait pouvoir être précisé prochainement avec des mesures supplémentaires", a-t-il déclaré.
Jean-François Ritz a rappelé que ce séisme est "atypique en France parce qu'il s'est produit à une très faible profondeur pour une magnitude 5, inférieur à un kilomètre" et qu'il "a produit extrêmement peu de répliques" soit "moins d'une dizaine alors qu'on aurait pu s'attendre à une centaine de répliques de magnitude 3".
Enfin, le séisme du Teil a cassé la surface sur une longueur de 4,5 kilomètres ce qui est "du jamais vu dans les 100 dernières années en France". "La dernière rupture de surface connue a été constatée lors du séisme de Lambesc (Bouches-du-Rhône) en 1909 (mesuré à l'époque à 6,2)", a-t-il déclaré.
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