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Les confitures anti-gaspi de Re-Belle pour soutenir l'insertion sociale

REPORTAGE - L'association Re-Belle produit des confitures à partir d'invendus en supermarché, offrant des emplois principalement à des femmes en insertion.

Des confitures sur le marché de Saint-Rémy-de-Provence, le 12 septembre 2012
Des confitures sur le marché de Saint-Rémy-de-Provence, le 12 septembre 2012
Crédit : Flickr / emmrichard / CC BY-NC 2.0
Les confitures anti-gaspi de Re-Belle pour soutenir l'insertion sociale
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Nicolas Burnens

Consommer des fruits et légumes rime avec créer des emplois en Seine-Saint-Denis. À Aubervilliers, l'association Re-Belle récupère les invendus des supermarchés trop mûrs ou abîmés pour ensuite les transformer en confitures artisanales et les revendre.

Pour faire ce travail, l'association emploie principalement des femmes en parcours d'insertion dans leur cuisine. Ce matin, elles sont une dizaine d'ouvrières en blouse bleue, charlotte sur la tête, à préparer la récolte du jour. 400 kilos de fraises viennent d'arriver. 

La petite équipe nettoie et épluche, découpe les fruits avant de tout mettre dans de grandes marmites.  "On fait mixer les fraises avec le sucre, c'est un plaisir au goût !", explique Manna Lag, 49 ans, arrivée ici il y a un an et demi après des problèmes de santé. Peu à peu, cette ancienne assistante maternelle apprend un nouveau métier.

"Je ne savais pas faire les confitures avant, maintenant je les fais bien. Normalement, chaque personne passe par tous les postes. J'aime la restauration, les cuissons. J'ai gagné une autre expérience", poursuit-elle. La cuisson dure une quarantaine de minutes à feu doux, puis la confiture est versée dans des pots.

Une solution pour trouver un emploi durable

Grâce à l'association, un jeune mère de famille bénéficie d'un suivi social et professionnel personnalisé. Originaire du Nigeria, ce travail a changé sa vie : "Quand je cherchais du travail, je ne l'avais jamais parce que je ne parlais pas le français. Ici, il ne regarde pas le niveau de ton français. On est tous traités d'égal à égal, on ne nous juge pas. Ils m'ont beaucoup aidé. Depuis que j'ai commencé ici, j'ai trouvé un logement, j'ai pu ramener mes enfants qui étaient en Afrique. Je les remercie beaucoup pour ça".
Au gré des saisons et de la collecte, les ouvrières produisent jusqu'à 2.000 confitures chaque semaine, revendues dans une quarantaine de supermarchés. Laurence, cheffe de cuisine, est fière de leur travail. "De voir arriver des gens qui ne parlent pas bien français, qui sont éloignés de l'emploi et qui ressortent, par exemple, en ayant trouvé un emploi durable pour offrir une meilleure qualité de vie à la famille, on se dit qu'on est là pour quelque chose".

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