Matignon réunit ce vendredi 2 octobre un comité interministériel de sécurité routière (CISR), le premier depuis quatre ans, pour arrêter un nouveau plan d'actions visant à enrayer la hausse de la mortalité sur les routes françaises, en hausse de 4,6% depuis le début de l'année. Dans le viseur : les deux-roues, avec l'instauration d'une visite technique (uniquement au moment de la vente pour l'instant). Cette mesure fait déjà grincer des dents les motards, expliquant qu'ils bichonnent leurs motos. Elle cible davantage les scooters en mauvais état ou qui ont été débridés, pour éviter que des ados se tuent sur de véritables bombes roulantes.
Un équipement devait aussi être imposé. Pour l'instant, seul le casque est obligatoire. À cela devraient s'ajouter le blouson avec des bandes réfléchissantes, une protection dorsale et des gants.
Pour les automobilistes, le gouvernement pourrait encourager la pose de boîtes noires. En réalité, un boîtier qui enregistre toutes les données de votre conduite. Cela concerne, par exemple, les accélérations et les freinages afin de déterminer s'ils sont brusques, la vitesse dans les virages. Ces données qui ne serviraient pas aux forces de l'ordre mais aux assureurs, pour savoir qui est vraiment responsable lors d'un accident.
En revanche, pas question de généraliser la limitation à 80 km/h sur les nationales, actuellement expérimentée sur trois routes seulement. Les Français y sont majoritairement défavorable.
Une mesure semble être actée : la fin des passe-droits pour les PV dans les entreprises. Actuellement, dans bien des cas, les salariés flashés pour excès de vitesse avec un véhicule immatriculé au nom de la société paient leur PV, mais ne se voient pas retirer de points sur leur permis. Bien souvent, leur employeur leur ne communique pas leur nom aux autorités.
Une pratique que le ministère de l'Intérieur veut voir disparaître. Il s'agirait pour l'entreprise de tenir un carnet de bord du véhicule où, chaque jour, chaque conducteur serait clairement identifié. En cas de non respect de cette règle, l'entreprise écoperait d'une lourde amende. Cette mesure permettrait de limiter les écarts. Il faut savoir que 10 à 15% des flashes de radars concernent des véhicules de société.