La Formule 1, une vitrine de luxe pour Renault

Renault et la Formule 1 : voilà qui sent bon la nostalgie, la madeleine de Prost. Car parmi les milliers d'images qui nous reviennent, apparaît tout de suite celle du champion français au volant de ces fameuses monoplaces jaunes frappées du losange. Pourtant si l'on remonte encore plus dans temps, en 1977 précisément, pour son premier départ dans la course le constructeur français a eu le droit au sarcasme de la presse anglaise. Elle allait jusqu'à traiter nos F1 de "Yellow Tea Pots" (traduisez "théières jaunes"), en raison du turbo qui dégageait d'épaisses fumées.

Mais Waterloo s'est transformé en Austerlitz. Quelques années plus tard, Alain Prost et René Arnoux vont ainsi signer les plus belles victoires du constructeur. Avant la consécration suprême et ce double titre de champion du monde en 2005 et 2006 de Fernando Alonso.

Une saison en F1, c'est 300 millions d'euros

Pour le constructeur français, la Formule 1 est une véritable vitrine de luxe où des sommes considérables sont engagées. Une saison en F1, c'est de l'ordre de 300 millions d'euros. Toute sortie de route est interdite. Si vous n'êtes pas sur le podium, vous avez le droit à l'indifférence des médias. Le constructeur joue en réalité sur sa notoriété. Et quelle notoriété ! Plus de 2 milliards téléspectateurs sur la planète suivent les grands prix. Une aubaine pour le constructeur dans sa stratégie de conquête.

La compétition permet, en effet, en un temps record, d'être connue ou reconnue en Afrique, ou en Asie, c'est-à-dire hors de ses marchés traditionnels. Enfin, grâce à la F1 l'impact en interne est énorme. Les grands prix sont suivis avec enthousiasme et fierté par les 140.000 salariés du groupe répartis dans 35 pays dans le monde.

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24/07/2022 à 19:10 - 23m49s