Rivière, îlot de fraîcheur… Comment la cour d’une école de Bordeaux s’adapte au réchauffement climatique

Alors que des températures inédites s’abattent sur la France en ce début du mois de septembre, les écoles doivent affronter de fortes chaleurs. Face au réchauffement climatique, de plus en plus d’établissements s’adaptent en retirant le bitume et en installant des végétaux. Mais cette nouvelle pratique fonctionne-t-elle vraiment ? RTL s’est rendu dans la cour de l’école maternelle Alphonse Dupeux de Bordeaux, où il a fait 32 degrés ce mardi 5 septembre. 

Des îlots avec des arbres ont été installés dans la cour. Sur un banc à proximité, nous sentons une réelle différence de température. "C’est prouvé, la végétation amène plus de fraîcheur. On a jusqu’à trois degrés de moins dans des espaces végétalisés par rapport à des espaces en plein air en bitume", assure Sylvie Schmitt, adjointe au maire chargée de l’éducation.

200.000 euros pour l'installation

Plus original : une "rivière" coule au milieu de la cour. De l’eau de pluie a été recyclée pour créer un petit ruisseau, qui rend irrésistible l’envie de se tremper les pieds. Notre journaliste n’y résiste pas et se déchausse, en compagnie de Cynthia Santamaria, la directrice de l’école maternelle. "Je viens d’arriver dans cette école, je profite de la rivière comme les enfants. On est rafraichi donc ça fonctionne", sourit la directrice.

Les enfants, qui peuvent patauger dans la rivière et se poser au calme dans des cabanes en bambou, sont ravis. "Ça fait de l’ombre, mais il faut faire attention aux coups de soleil", prévient une petite fille. "La rivière ce n’est que lors des journées chaudes. Il faut se rafraîchir à cause de la chaleur d’aujourd’hui. J’aime bien la rivière pour se mouiller, ça fait du bien", assure une autre enfant. Le coût de l'installation pour cette école maternelle s’élève tout de même à 200.000 euros pour la ville de Bordeaux. Ce qui représente un budget de 18 millions d’euros sur 10 ans pour l’ensemble des établissements concernés.