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Retraites : le bras de fer continue entre Édouard Philippe et Laurent Berger

ÉDITO - Le secrétaire général de la CFDT reste ferme sur le retrait d'un "âge d'équilibre" de la réforme des retraites.

Le Premier ministre Édouard Philippe lors du Congrès de défense écologique le 23 mai 2019
Crédit : Ludovic MARIN / POOL / AFP
- édité par Venantia Petillault
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Qui va craquer ? Édouard Philippe d'un côté, Laurent Berger de l'autre pour la CFDT, la question est sur toutes les lèvres. Mais les deux ont beaucoup à perdre. Ils veulent tous les deux la réforme des retraites et ils sont souvent d’accord sur son contenu. Ils ont encore des choses à préciser, mais rien qui soit insurmontable. 

Mais Laurent Berger n'est pas prêt de céder. Pas seulement à cause de l’âge pivot ou des 64 ans. C‘est bien plus grave que ça. Comme tous ceux qui l’ont précédé à la tête de la CFDT, Laurent Berger souhaite l’instauration en France de relations sociales apaisées qui préviennent les conflits par la négociation et le compromis plutôt que par la confrontation. 

Cela suppose un climat de confiance et certainement pas des syndicats qui obéissent au doigt et à l’œil aux injonctions gouvernementales. Or comme il l’a déjà fait pour deux autres réformes depuis le début du quinquennat, Édouard Philippe ne s’est pas contenté de fixer l’objectif, l’équilibre des comptes, mais il a aussi cadré le moyen pour y parvenir : l’âge pivot à 64 ans en 2027.

L'impossible compromis

Il ne laisse donc que des miettes aux partenaires sociaux, réduits à un rôle de subalternes. Si Laurent Berger cède à l’oukase d’Édouard Philippe, c’est la raison d’être de la CFDT qui est mise en question. Il lui est donc impossible de capituler.

Et de son côté Édouard Philippe, lui, s’est beaucoup avancé. Il estime qu’il est de sa responsabilité de garantir l’équilibre financier des retraites. Il croit dur comme fer que l’âge pivot à 64 ans est le seul moyen d’éviter que la valeur du point devienne la variable d’ajustement en cas de difficultés.

Et y renoncer serait donc pour lui une forme de résignation qui lui ferait perdre une grande part de son autorité.  Dans un premier temps les grévistes y puiseraient sans doute une énergie supplémentaire, convaincus de parvenir à faire plier un pouvoir hésitant, jusqu’à le contraindre à abandonner la réforme. 

Mais précisément pour sauver la réforme, Édouard Philippe doit trouver des alliés qui lui permettraient de briser le front syndical. Il peut les trouver avec Laurent Berger, mais aussi l’UNSA et la CFDT. À condition de renoncer à fixer lui-même les mesures budgétaires nécessaires. La facture est salée. Mais c’est le prix à payer pour réparer sa bévue tactique.

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