La colère ne retombe pas. Ce week-end, des milliers de Français dans la rue ont dit non au 49.3 et à la réforme des retraites, à Lille notamment, Amiens, Bordeaux, Roanne, Dijon ou Gap. À Lyon, la mairie du 4e arrondissement a été vandalisée. RTL a accompagné des Parisiens dans les différents cortèges et parmi les manifestants, nous avons surtout rencontré des électeurs de gauche, des étudiants ou des personnes plus âgées.
"Certes, il a été élu, on connaissait son programme. Mais arrêtons de nous dire que c'est un problème d'argent. Quand on a besoin de mettre de l'argent dans l'économie, on en trouve partout", nous dit un homme d'une cinquantaine d'années. Nous n'avons pas trouvé, parmi les manifestants samedi soir, d'indices selon lesquels le PS ou les Verts pourraient tirer parti du mouvement. Ingrid, elle, ne votera même plus à gauche. Cette aide-soignante de 58 ans, nous explique qu'elle n'a "pas envie de travailler jusqu'à 64 ans et huit mois pour avoir une toute petite retraite avec 832 euros".
En revanche, un point commun chez tous, ici le projet de loi finira par passer. Qu'ils soient de droite, de gauche, d'extrême droite, d'extrême gauche, ils sont persuadés qu'ils n'ont pas encore trouvé la bonne façon de se mobiliser pour faire reculer le gouvernement.