Depuis la soirée du 16 mars, des mouvements spontanées fleurissent un peu partout en France. Ils font suite au recours par l'exécutif du 49.3 pour faire adopter la réforme des retraites, sans vote de l'Assemblée nationale. Certains rassemblements ont dégénéré, comme à Paris, place de la Concorde avec 258 interpellations (310 au total en France) annoncées par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Ce vendredi 17 mars, d'autres actions se sont mises en place avec un premier objectif : bloquer la circulation comme à Rennes où des manifestants ont installé des poubelles sur l'un des plus grands points d'accès de la ville.
À Toulon, des manifestants ont envahi des voies ferrées, la circulation des trains a momentanément été interrompue. Du côté de Clermont-Ferrand, aucun bus ni tramway ne circule, car les agents de transports sont en grève depuis ce matin. L'objectif est clair pour Anne, une syndicaliste de la CGT : il faut mettre le gouvernement au pied du mur.
"J'aimerai bien que tout s'arrête, que les poubelles s'accumulent, qu'il n'y ait plus d'essence ni de transport pour bloquer cette réforme des retraites", exprime cette dernière au micro de RTL.
Action également du côté de Paris : aux alentours de 8 heures, des manifestants ont envahi le périphérique. Conséquence : des voitures ont été totalement arrêtées au niveau de la Porte de Clignancourt, d'Italie et de Montreuil. Cette action s'est ensuite dissipée, comme le raconte Louise, une manifestante : "On est reparti très tranquillement, tout le monde était très discipliné. La détermination est là. Les blocages vont se maintenir, car c'est notre première réponse à ce déni de démocratie."
Les syndicats promettent d'autres actions de blocage dans les prochains jours.