L'opposition au projet de réforme des retraites ne faiblit pas. Après l'importante journée de grève de ce mardi 7 mars, les syndicats ont appelé à une nouvelle journée de mobilisation samedi 11 mars. En attendant, certains mouvements étudiants ont pris le relais et ont décidé de bloquer leurs établissements. À la faculté de Strasbourg, moins d'une centaine de bloqueurs ont réussi à mettre à l'arrêt la totalité de l'université.
Une simple poubelle renversée devant une porte d'entrée a suffi pour que l'administration considère ce bâtiment comme bloqué et tous les cours ont été annulés. Pour Adèle, l'une des étudiantes bloqueuses, c'est presque trop facile. "Ils font le taff pour nous", a-t-elle confié au micro de RTL. "Ce sont eux qui bloquent leur propre bâtiment. On a mis une barrière devant la fac de droit pour rigoler et ils l'ont fermé pour toute la journée. On a bloqué toute la fac. Il n'y a personne devant, c'est juste que si quelqu'un veut l'enlever, en trois minutes c'est fait", a-t-elle assuré.
Pour certains manifestants, le plus dur reste de se lever à six heures du matin et de réussir à convaincre d'autres camarades de venir : "Ce n'est pas évident", a concédé Lilou. "On marche un peu avec la bouffe. On promet de la nourriture, personnellement, j'ai préparé des pancakes".
Mais ce blocage n'est pas du goût de tous et certains étudiants regrettent un mouvement qui finalement concerne l'ensemble des élèves. "Cela pénalise tout le monde. C'est un peu handicapant pour les autres, on a des examens et on ne peut pas les faire", a ainsi regretté Zoé, étudiante en anglais.
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