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Reconnaissance de l’État de Palestine : comment la communauté juive accueille les propos d’Emmanuel Macron ?

Entre l’interview d’Emmanuel Macron à la télévision israélienne et la reconnaissance de l’État palestinien, les juifs de France vivent une situation de malaise.

Yonathan Arfi, le président du Crif

Crédit : RTL

Reconnaissance de l'État palestinien : Yonathan Arfi est l'invité de Vincent Parizot

00:09:29

Reconnaissance de l'État palestinien : Yonathan Arfi est l'invité de Vincent Parizot

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Vincent Parizot

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Jeudi 18 septembre, Emmanuel Macron a réitéré, à l’antenne de la télévision israélienne, sa volonté de reconnaître l'État palestinien ce lundi 22 septembre lors de l’Assemblée générale des Nations unies. Selon lui, il s’agit de "la meilleure façon d’isoler le Hamas" et qu’Israël serait en train de "détruire son image et sa crédibilité".

À Bordeaux, les visages des otages israéliens détenus par le Hamas sont affichés sur les portes de la synagogue. Juste au-dessus se trouve une marque : des pierres ont été jetées récemment contre le bâtiment. "C’est la troisième menace. Il y a eu de l’urine dans la synagogue, une personne en face de la synagogue a dit : ‘Je vais tuer tous les juifs et brûler cette synagogue.’ On n’est pas inquiet, mais on se pose des questions", détaille Francis Barokel, président du Consistoire juif de Bordeaux.

"C’est du foutage de gueule"

Dans ce contexte, l’interview d'Emmanuel Macron est jugée sévèrement par Albert Massiah : "Je trouve assez surprenant que ce président de la République, malgré le respect que l'on doit avoir pour la fonction, se mette à donner des leçons et des recommandations à un Premier ministre."

Dirigeant local du CRIF, il dénonce la reconnaissance de l'État palestinien par le président français alors que le Hamas n’a pas encore rendu les armes. "’Je vais reconnaître l'État palestinien, mais ça va être dans votre intérêt, vous serez plus en sécurité.’ C’est du foutage de gueule", fustige-t-il. Conséquence du malaise de la communauté juive bordelaise : cette année, quatre familles ont quitté leur ville pour partir habiter en Israël.

Yonathan Arfi regrette la décision d'Emmanuel Macron

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Yonathan Arfi, président du Conseil représentatif des institutions juives de France, était invité au micro de RTL, ce vendredi 19 septembre, après avoir été reçu par Emmanuel Macron pour évoquer cette reconnaissance. Il continue d’assurer qu’il s’agit d’une "faute morale", car "elle vient avant la libération des otages, qui est une question d’ordre prioritaire sur le plan moral, sur le plan humanitaire, et le démantèlement du Hamas".

Celui qui affirme être "très favorable à la solution à deux États" estime que c’est "une manière symbolique pour le Hamas d’instrumentaliser cette démarche pour une victoire". Il regrette que le président de la République revienne sur les points qui avaient été abordés initialement pour faciliter la reconnaissance de l’État de Palestine : "Les questions de la libération des otages et du démantèlement du Hamas étaient les plus importantes. Je ne vois aucune raison que nous renoncions à ces conditions."

"L'inquiétude et la colère de la communauté juive de France"

D’après un sondage commandé à l’Ifop par le Conseil représentatif des institutions juives de France, 71% des Français rejettent la reconnaissance avant la libération des otages. "Le ressenti que je partage n’est pas que celui des Français juifs, c’est celui de la société française, qui est pleine de bon sens, qui considère que la question des otages est une question humaine d’un autre ordre que les questions diplomatiques ou politiques", juge-t-il.

Yonathan Arfi souligne "l’inquiétude et la colère de la communauté juive de France face au contexte d’antisémitisme dans notre pays, mais aussi dans la perspective de cette reconnaissance". Interrogé sur ce que va vraiment changer cette reconnaissance de l’État palestinien pour les juifs de France, il répond : "L’antisémitisme d’aujourd’hui prend un prétexte : la question de Gaza. Ma crainte, c’est que, demain, les agitateurs d’extrême-gauche, les agitateurs pro-palestiniens radicaux, instrumentalisent la décision française pour hystériser encore plus le débat public et ça se fera malheureusement sur le dos de la santé des juifs."

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