La lutte contre le réchauffement climatique est passée à l’arrière-plan de nos préoccupations avec l’actualité, et aussi ce temps frais et pourri qu’on a eu sur la France, pourtant il ne faut pas l’oublier, jamais il n’a fait aussi chaud sur les terres émergées et à la surface des océans !
Tout ça c’est parce que vous le savez l’humanité émet trop de gaz à effet de serre pour garder un effet de serre stable et donc un climat stable. Il y a du gaz carbonique mais aussi le méthane, issu de l’exploitation du gaz naturel, ou de la rumination des vaches, ou encore le protoxyde d’azote, émis par l’agriculture, qui représente 6% des gaz à effet de serre.
Mais la molécule de protoxyde a un potentiel de réchauffement 300 fois supérieur, sur 100 ans, à celle du gaz carbonique. Donc c’est un gaz à effet de serre très puissant qui participe vraiment au changement climatique.
L’agriculture en émet autant car tout vient de l'utilisation intensive d’engrais azotés. Ils augmentent les rendements des cultures, mais une partie de l'azote appliqué n'est pas absorbée par les plantes. L’excédent est transformé par les microbes du sol en protoxyde d'azote.
Auparavant, la première voie était d’utiliser de manière raisonnée les engrais azotés, pour que les plantes les absorbent au maximum. On minimise ainsi les excédents d’azote. C’est ce que fait l’agriculture moderne, dite de précision.
Mais des chercheurs norvégiens ont découvert une bactérie capable de consommer le protoxyde d’azote. Cette bactérie, encore en cours d’évaluation, pourrait le convertir en azote gazeux, N2, une forme inoffensive pour l'environnement, elle constitue la majorité de notre atmosphère.
Ce processus est naturel et ne produit pas de sous-produits nocifs. Si cette bactérie peut être utilisée à grande échelle, elle pourrait réduire considérablement les émissions de protoxyde d’azote de l'agriculture.
Cette bactérie pourrait être intégrée dans les sols agricoles ou dans des bio-réacteurs pour traiter les résidus des fertilisants. Cela pourrait devenir une solution durable pour réduire les émissions agricoles de protoxyde d’azote et lutter contre le changement climatique.
La prochaine étape consiste à comprendre comment optimiser l'utilisation de cette bactérie dans divers environnements agricoles. Les chercheurs doivent aussi s'assurer que l'introduction de cette bactérie n'aura pas d'effets négatifs sur les écosystèmes locaux.
Certains se demandent si ce n’est pas une fuite en avant vers toujours plus de technologie. Mais l’agriculture a besoin de fertilisants ! Il y a 8 milliards d’habitants à nourrir, et on n'a pas envie de voir revenir les famines.
Si on utilise moins d’engrais azotés minéraux, de synthèse, il faut utiliser plus d’engrais organiques, c’est-à-dire de fumier de vaches, ou de ce que vous voulez ! C’est tout autant de protoxyde d’azote émis dans l’atmosphère, auquel vous rajoutez les gaz à effet de serre de l’élevage.
L’équation est simple : nous devons garder une agriculture productive, tout en minimisant son empreinte climatique et environnementale, et ça, seule la recherche et l’innovation technique le permettront !
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