Depuis l'attaque de Christchurch survenue vendredi 15 mars en Nouvelle-Zélande, qui a fait 50 morts, la première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, a multiplié les gestes et les mots forts. Son attitude exemplaire est saluée par la communauté internationale. Voici son portrait.
Mardi 19 mars, Jacinda Ardern s'est montrée pleine d'empathie, notamment quand elle a pris dans ses bras l'une des représentantes de la communauté musulmane reçue au Parlement. C'est aussi une cheffe de gouvernement calme et déterminée lorsqu'elle a pris la parole face aux députés réunis en session spéciale. Elle déclare alors : "Par cet acte terroriste, il (le tireur) cherchait beaucoup de choses, mais l'une d'elles était la notoriété. C'est pourquoi vous ne m'entendrez jamais prononcer son nom".
Critiquée par une partie du pays pour un programme de dépense publique jugée trop onéreux il y a quelques mois, depuis 5 jours, Jacinda Ardern a su trouver les mots et les gestes pour rassembler une nation traumatisée par un acte terroriste sans précédent. On l'a notamment aperçue la tête couverte par un foulard noir réconfortant longuement l'une des fidèles de la mosquée attaquée, une image qui a fait le tour du monde.
Depuis son élection en octobre 2017, Jacinda Ardern, soutenue par les partis progressistes de Nouvelle-Zélande, incarne la modernité comme lorsqu'elle a annoncé être enceinte quelques mois plus tard : "Je ne suis pas la première femme à travailler et à avoir un bébé". Elle donnera naissance en juin 2018 à une petite fille et partagera son bonheur avec une photo rendue publique. Elle est la deuxième femme première ministre à avoir accouché en fonction après Benazir Bhutto au Pakistan en 1990.
Mercredi 20 mars, à Christchurch, Jacinda Ardern s'est rendu dans une école dont deux élèves on perdu la vie dans l'attentat. Accueillie par le traditionnel haka, elle s’est adressée à leurs camarades avec émotion : "Voici l'un des messages que je voudrais partager avec vous : vous avez le droit de pleurer, vous avez le droit de demander de l'aide. Ces choses, ces images que tout le monde a vu sont difficiles à surmonter" a-t-elle confié.
La main qui réconforte d'un côté, celle qui ne tremble pas de l'autre : telle est la ligne de conduite de la première ministre néo-zélandaise. Hier, elle a annoncé un durcissement rapide de la législation sur les armes en Nouvelle-Zélande.
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