“Quelle Époque !” - “Allez-y, je suis prêt” : Matthieu Lartot revient sur son amputation

Pendant une vingtaine d'années, Matthieu Lartot vit avec une prothèse de la jambe qui va le faire boiter. Les douleurs, parfois, sont terribles.

Un jour de match de rugby Italie-France, la "torture absolue". Le commentateur de France Télévisions passe des examens, révélant une tumeur six fois plus grande que celle de son adolescence : un sarcome de grade 3 (sur 4), autrement dit le dernier stade avant "qu'il ne faille écrire mon testament", écrit-il dans son livre On n'ampute pas le coeur (sorti le 4 avril).

Une discussion s'engage avec la chirurgienne : "S'il faut qu'on ampute, allons-y, je suis prêt." "Cette jambe m'a tellement fait souffrir pendant 26 ans que je m'étais fait à cette idée-là", explique le journaliste dans "Quelle Époque !", samedi 6 avril. 

L'issue était de toute façon inéluctable. "Même si la tumeur n'était pas revenue de cette manière-là avec cette grosseur-là, il aurait été impossible d'enlever ma prothèse de reconstruction pour m'en remettre une autre. J'aurai été de toute façon amputé, mais moins haut que je ne le suis aujourd'hui." Il lui reste 14 centimètres de jambe, ce qui lui permet de bénéficier d'une prothèse (impossible à 10 centimètres). 

Sa rééducation s'effectue dans un centre de Châtillon, dans les Hauts-de-Seine. "Il a fallu apprendre à remarcher comme un enfant", souligne-t-il. "À terme, je peux avoir une mobilité bien supérieure à celle qui était la mienne avant et surtout, ce qui était important, c'est de me remettre debout (...) Un vrai moteur pour moi." Debout, il le fut lors du match d'ouverture du XV de France face à la Nouvelle-Zélande le 8 septembre dernier.