Depuis plusieurs années, le gouvernement a pris conscience de l'ampleur du harcèlement scolaire et tente d'enrayer la problématique, notamment avec l'objectif affiché que chaque établissement ait à terme un référent harcèlement. Un numéro gratuit a également été mis à la disposition des parents, enfants et référents scolaires : le 30 20.
En tant que parent, il reste toutefois compliqué d'identifier une situation de harcèlement scolaire, les enfants ayant tendance à se replier sur eux-mêmes. Certains signaux comme une soudaine chute des résultats scolaires, un comportement différent, une perte d'appétit ou le peu d'invitations à jouer avec des copains peuvent vous mettre sur la piste.
S'il s'avère que votre enfant est victime de harcèlement scolaire, le site de l'Éducation nationale préconise en premier lieu de le rassurer et de lui demander ce qu'il aimerait voir changer. "Expliquez-lui que les adultes sont là pour l’aider et faire cesser la violence qu’il subit", conseille le site dédié au harcèlement scolaire.
Pour faire changer les choses, il est essentiel que l'enfant ou adolescent se confie, rapporte avec précision les faits et identifie les personnes qui lui font subir ce harcèlement. Et s'il a du mal à en parler, passer par l'écrit peut s'avérer payant. Aussi, si ces faits ont lieu en ligne, il est important de faire des captures d'écran.
Une fois tous les faits consignés, il est important de prendre rendez-vous avec la direction de son établissement scolaire pour "exposer en détail ce que subit votre enfant". L'idéal étant d'avoir pris le temps auparavant de noter tous les faits et propos relevant de harcèlement rapportés par votre enfant.
À noter également, qu'il est tout aussi recommandé d'alerter la direction scolaire en cas de suspicion de harcèlement, y compris si votre enfant ne veut rien vous dire. L'équipe pédagogique sera alors alertée et redoublera de vigilance.
N'hésitez pas non plus à prévenir le délégué de parents d’élèves pour l'informer de la situation et qu'il se renseigne pour vérifier si d'autres enfants sont victimes des mêmes agissements.
Suite à ce rendez-vous, restez alerte sur le fait que l'établissement mette en place des solutions adaptées et que celles-ci s'avèrent efficaces pour lutter contre le harcèlement. En revanche, "ne tentez pas de gérer vous-même le problème, ni de contacter l’auteur des faits : cela pourrait aggraver la situation", écrit le site de l'Éducation nationale.
En parallèle, les parents sont également incités à porter plainte contre le ou les agresseurs présumés et à effectuer un signalement auprès des plateformes du fournisseur d'hébergement si des contenus indésirables sont publiés sur les réseaux sociaux. Ceux-ci pourront alors les supprimer (n'oubliez donc pas de faire des captures d'écrans au préalable).