Qu'est-ce que la "galère portugaise", cet animal marin qui sème la panique sur les plages de la Côte basque ?

Vous avez peut-être vu un animal rose étrange flotter au long des plages du Pays Basque. Il ne s'agit ni d'un sachet plastique ni d'une méduse mais plutôt, d'une galère portugaise. Également connue sous le nom de physalies, cet animal est très urticant. Elle flotte à la surface de l'eau grâce à son flotteur rempli de gaz qui se déplace avec le vent. À cause de leur présence en grand nombre, des plages sont interdites aux baigneurs sur la Côte basque. 

La communauté d'agglomération du Pays Basque a publié un message sur Facebook, afin de mettre en garde les baigneurs. 

Tentacules de vingt mètres, venin... la physalie est une espèce vivant principalement dans les mers tropicales. Cependant, elle est présente en France depuis quelques années. D'après Aquitaine Online, "les scientifiques du Centre de Recherche sur les Écosystèmes Marins (CREM) établissent un lien clair entre le réchauffement des eaux de surface, la modification des gyres atlantiques et la présence plus soutenue de ces organismes". 

En 2025, elles ont été repérées sur cinq plages de la Côte Basque, entre Bidart et Anglet. Bien que les spécimens présents au sein de l'hexagone soient plus petits, la physalie reste très nocive pour les baigneurs. Des plages emblématiques comme Le Paillon Royal, l'Uhabia, du Centre ou bien Ilbartiz et Erretegia ont fermé ce 25 juillet. S'ajoutent à la liste certains espaces de communes voisines comme les plages de Marbella, Milady, la Petite Chambre d'Amour ainsi que les Sables d'Or, Marinella et la Madrague.  Un peu plus au nord, le Penon, l'Agréou et le Cap de l'Homy sont également concernées. 

Une piqûre qui peut être mortelle

La "vessie de la mer" a des tentacules qui peuvent atteindre les 50 mètres selon les données d'observations pour la reconnaissance et l'identification de la faune et de la flore subaquatique (DORIS). Très fins, de nombreux baigneurs ne voient pas les filaments tant ils sont discrets sous l'eau. Cependant, les tentacules contiennent du venin très puissant. Si un poisson est touché par cette espèce, sa brûlure le tue immédiatement. 

Chez l'être humain, la physalie peut provoquer un arrêt cardiaque dans les cas extrêmes. La douleur de la piqûre étant très forte, elle peut aussi empêcher un baigneur de nager et donc, entrainer sa noyade.  En plus de rougeurs, de cloques mais aussi de réactions cutanées sur de nombreuses zones du corps, un contact avec une vessie de la mer peut mener à de graves complications. Vomissements, vague d'anxiété, problèmes respiratoires... Certaines réactions entraînent même des difficultés cardiaques et neurologiques. 

Que faire en cas de piqûre de physalie ?

D'après nos confrères de Science et Vie, cette fausse méduse "n'est pas moins dangereuse lorsqu'elle est échouée". Même si l'animal peut paraitre mort sur le sable, ses tentacules restent actifs plusieurs jours après son échouement. Toutes sortes de contact avec la physalie, dans l'eau comme sur terre, peuvent causer de fortes brûlures et lésions cutanées. Si vous en voyez sur la plage, ne les touchez donc surtout pas. Suivez les interdictions de baignade et faites attention aux drapeaux rouges sur les plages.

En cas d'envenimation, il est recommandé de ne pas frotter la peau directement avec la main. Afin de retirer les tentacules, rincez la peau à l'eau de mer, ou en appliquant de la mousse à raser ou du consultez un médecin au plus vite et ne frottez surtout pas la zone concernée avec les mains. Vous pouvez rincer la piqûre à l'eau de mer ou bien appliquer de la mousse à raser pour retirer les tentacules avec une carte bancaire ou un carton.  

À lire aussi

déchets

Plus de 3.000 fûts de déchets radioactifs cartographiés dans l'Atlantique par une mission scientifique