Qu'est-ce que la fièvre catarrhale ovine, qui explose en France ?

Les cas de fièvre catarrhale ovine se multiplient dans les exploitations françaises, faisant peser une réelle menace pour les éleveurs. Ce virus, potentiellement mortel, touche essentiellement les moutons et les brebis. 

En l'espace de huit jours seulement, le nombre de cas a été multiplié par quatre. Au total, 190 cas ont été confirmés par le ministère de l'Agriculture pour le quart nord-est. 

Chaque jour, les éleveurs voient leurs bêtes avec la langue pendante, des difficultés respiratoires, et de la fièvre. Parfois, elles s'écroulent, tuées par la maladie.

"La vitesse de propagation est quand même exponentielle, et ça nous inquiète fortement", explique Simon Ammeux, éleveur à Sainte-Marie-Cappel (Nord) et président de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles) Hauts-de-France. 

Retards dans la livraison des vaccins

"De toute manière, la propagation va continuer tant que la température ne baisse pas. C'est quand elle descendra en dessous des 15 degrés que le moucheron vecteur de la maladie ne se déplacera plus", explique-t-il, avant d'assurer qu'il y avait de "l'incertitude" dans la profession. D'autant qu'une autre souche du virus, plus connue, se diffuse par le Sud. 

Le seul moyen de freiner la propagation de cette maladie est la vaccination. Si l'État a commandé plus de 6 millions de doses en juillet, soit un mois avant le premier cas en France, des retards de livraisons, imputés aux transporteurs, empêchent d'endiguer les contaminations. Ces vaccins ne sont plus disponibles depuis quelques jours. 

Sachant qu'ils ont besoin de trois semaines pour être 100 % efficaces, la fièvre catarrhale ovine devrait continuer de gagner du terrain dans les exploitations agricoles durant les prochaines semaines.