Le tabassage de Michel Zecler, un producteur de musique roué de coups le 21 novembre dernier par trois fonctionnaires de police, n’a pas fini de susciter l’indignation. Cette fois, c’est le directeur général de la Police nationale qui s’est dit "scandalisé" : il a dénoncé "des comportements de délinquants", tout en estimant que la "quasi-totalité" des officiers affichent une attitude "irréprochable".
"Les policiers doivent avoir un comportement irréprochable. Et c'est le cas de la quasi-totalité d'entre eux. Ce sont ceux-là, qui travaillent de manière professionnelle, honnête, responsable, qui vont avoir à subir les conséquences de tels comportements", a déploré Frédéric Veaux dans un entretien pour Le Journal du Dimanche.
La victime a reçu une pluie de coups dans l'entrée de son studio de musique du XVIIe arrondissement de la capitale. Grâce à une vidéo surveillance, les images ont été récupérées dans un premier temps par le média Loopsider avant d’être diffusées sur la toile, entraînant ainsi une vague de protestation dans un contexte déjà particulièrement tendu.
De fait, la proposition de loi "Sécurité globale", adopté en première lecture le 24 novembre, est largement décrié par des journalistes et défenseurs des droits humains. Samedi, près de 500.000 Français ont défilé partout en France pour dénoncer "une dérive autoritaire". En cause : le texte entend pénaliser d’un an de prison et de 45 000 euros d’amende la diffusion de "l’image du visage ou tout autre élément d’identification" de membres des forces de l’ordre en intervention, quand elle porte "atteinte" à leur "intégrité physique ou psychique".
La vidéo du tabassage de Michel Zecler a donc ravivé les contestations et a même scandalisé les plus hautes sphères des autorités, à commencer par le président de la République : Emmanuel Macron a fustigé une "agression inacceptable" et des "images qui nous font honte". Il a demandé au gouvernement de "lui faire rapidement des propositions" pour "lutter plus efficacement contre toutes les discriminations".
Le directeur général de la Police nationale a de son côté appelé à "faire confiance à la Police nationale pour que ces événements soient traités avec la plus extrême sévérité une fois les responsabilités établies", tout en soulignant que la justice sera intransigeante. "En 2020, 39 policiers ont été exclus de la Police nationale, 34 en 2019. Ces chiffres tordent le cou à la rumeur d'une police laxiste envers les siens", a-t-il déclaré.
Dans l’affaire du tabassage de Michel Zecler, quatre policiers ont été présentés à la justice dimanche. Ils avaient été placés en garde à vue dans les locaux de l'Inspection générale de la police (IGPN), et sont visés par une enquête ouverte mardi par le parquet pour "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique" avec la circonstance aggravante de "racisme", et "faux en écriture publique".
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