Ils ne cessent de scander "ni Macron, ni Le Pen". Plusieurs facultés ont décidé de baisser leurs rideaux et d'organiser les cours en distanciels. Et ce, à cause des blocus organisés par plusieurs centaines d'étudiants en France.
Ce jeudi 14 avril, l'atmosphère était tendue sur la place de la Sorbonne, à Paris. En effet, au pied de la faculté historique, des gendarmes chargés du maintien de l'ordre ont subi des jets de projectiles de la part des jeunes manifestants : tables et chaises, entre autres. En réponse, les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes. Les accès de la Sorbonne, eux, ont été fermés.
Devant, les étudiants massés espéraient alors pouvoir se joindre au blocage. L'objectif de cette manifestation étudiante : dénoncer l'affiche du second tour de l'élection présidentielle opposant le président sortant à Marine Le Pen. "Emmanuel Macron évidemment que ce n'est pas la même chose que l'extrême droite. Par contre, la lutte contre l'extrême droite passe aussi par la lutte contre le gouvernement qui fait le lit de ces idées-là. C'est cela qu'on refuse", explique Marianne, l'une des étudiantes présentes au micro de RTL.
Comme d'autres jeunes, déçus du résultat, cette dernière assure qu'elle ne se rendra pas aux urnes le dimanche 24 avril prochain. "Je refuse de devoir choisir entre Macron et Le Pen. Je pense que la meilleure réponse face au danger de l'extrême droite, c'est de se mobiliser dans nos universités", poursuit la jeune femme.
Dans la foule, certains étudiants remettent en doute la sincérité du vote. "On ne sait pas s'il y a eu ou non des fraudes. On est là pour demander l'annulation des élections", dit l'un d'eux, qui souhaite rester anonyme. Une utopie, même s'ils espèrent qu'une mobilisation populaire d'ampleur change la donne en France.
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