Il va falloir corriger les livres d'histoire et de droit. Gaullistes et socialistes ne règnent plus sur la Ve république. Le 23 avril, Emmanuel Macron et Marine Le Pen se sont qualifiés pour le second tour de l'élection présidentielle. Droite et gauche ont été balayées au profit d'un mouvement créé il y a un an et d'un vieux parti d'extrême-droite. Depuis, la campagne du second tour est lancée : François Hollande alerte contre le risque que représente le Front national pour la France tandis qu'à droite, ce sera à celui qui tire le premier sur François Fillon.
Jean-Luc Mano, conseiller en communication, admet espérer "des ajustements, voire des modifications fondamentales dans notre organisation institutionnelle." Il juge par ailleurs la journée du 24 avril "caricaturale à l'excès" : "À droite comme à gauche, ce sont des gens qui n'ont prise sur rien, qui savent qu'ils n'ont prise sur rien et qui continuent à s'agiter."
Pour Jean-Christophe Buisson, directeur adjoint du Figaro Magazine, "Le parti de droite n'avait plus grand-chose de gaulliste et le parti socialiste n'avait plus grand-chose de socialiste au sens premier du terme. La décomposition était en marche et cette élection n'aura fait qu'achever ce mouvement." Le journaliste estime que plusieurs questions restent en suspens, concernant la république qui s'annonce : "Est-ce que c'est une Ve bis ? Est-ce que c'est un retour à la IVe ? Ou est-ce que c'est un retour à la vraie Ve république, avec un président qui ne fait que présider ?"
On refait le monde avec :
Anne Rosencher, directrice adjointe de la rédaction de L'Express
Roland Cayrol, politologue et directeur du centre d'Études et d'Analyse
Jean-Christophe Buisson, directeur adjoint du Figaro Magazine
Jean-Luc Mano, conseiller en communication
Philippe besson, écrivain
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.