Après des mois de campagne, les Français ont voté. Sur les 11 candidats qui étaient en lice dans cette présidentielle, ils ont qualifié Emmanuel Macron et Marine Le Pen pour le second tour. Outsider de ce scrutin, la candidate sait qu'elle va devoir rassembler plus largement si elle souhaite avoir une chance d'enlever la victoire le 7 mai prochain.
Pour ce faire, la députée européenne a décidé "de se mettre en congé" du Front national, qu'elle préside depuis 2011, afin de s'affranchir de tous conflits partisans et de "rassembler autour de (son) projet". "Ce soir, je ne suis plus la présidente du FN, je suis la candidate à la présidentielle, celle qui souhaite rassembler autour du projet d'espoir, de prospérité, de sécurité, l'ensemble des Français", a poursuivi Marine Le Pen. "Le président de la République est le président de tous les Français. Je me sentirai plus libre, je serai au-dessus des considérations partisanes, c'est un acte important."
En clair, Marine Le Pen a annoncé au 20 Heures de France 2 qu'elle n'est plus la présidente du parti fondé par Jean-Marie Le Pen en 1972. Qui lui succède ? Les statuts du parti précisent qu'en cas d'"absence ou de maladie", il est remplacé par le premier vice-président. Redeviendra-t-elle la présidente du mouvement en cas de défaite une fois l'élection terminée ? Ces questions restent pour l'heure sans réponse.
Avec plus de 7,7 millions de voix au premier tour de la présidentielle, la candidate a battu le record de voix jamais obtenu par le Front national. Un score, qui lui suffit à se satisfaire de cette deuxième place. Pendant de longs mois, elle était largement en tête des intentions de vote. "Je n'ai aucune déception, je n'ai que des espérances", a-t-elle déclaré, en lançant enthousiaste : "Nous pouvons gagner, nous allons gagner."
La frontiste s'appuie sur les premiers sondages, qui la placent derrière Emmanuel Macron avec 36% à 40% des voix. "Dix petits points, c'est parfaitement faisable", espère-t-elle. "Le mouvement que je dirige est arrivé en tête de toutes les précédentes élections", se félicite-t-elle.
Au sujet du second tour, Marine Le Pen estime que les Français sont confrontés à "un vrai choix" : "la France ou la dilution de la France, telle que les Français l'aiment." "Je ne veux pas que les Français soient dépossédés de ce qui leur appartient, notre système protection sociale leur appartient, le droit du travail leur appartient." Selon elle, Emmanuel Macron veut une "casse sociale" et une "loi El Khomri puissance 10."
La candidate frontiste a rappelé ce qui l'oppose, selon elle, à Emmanuel Macron. Elle qualifie leurs projets respectifs de "radicalement opposés". Emmanuel Macron serait le défenseur de la "mondialisation sauvage", de "l'immigration massive" et du "communautarisme", quand elle se présente comme "la candidate patriote". "Rien dans le comportement d'Emmanuel Macron ne dénote la moindre preuve d'amour pour la France (...)
Il l'a insultée, il l'a accusée de "crime contre l'humanité", concernant la colonisation française en Algérie, "il a dit qu'il n'y avait pas de culture française, il conteste en toute circonstance l'âme, la sève de notre pays", a accusé Marine Le Pen, alors qu'Emmanuel Macron s'était dit la veille candidat des "patriotes" face aux "nationalistes".
Si le Front national continue à susciter un rejet net d'une majorité de la population dans les enquêtes d'opinion, Marine Le Pen a affirmé que "si les Français doivent avoir peur, c'est ni de moi ni de mon projet, c'est du projet et peut-être d'ailleurs de la personnalité de M. Macron qui va se révéler sous des traits moins sympathiques moins enjôleurs" a-t-elle prédit. Pour elle, avec Emmanuel Macron, alors que "les Français ne voulaient plus aucun (des dirigeants actuels), ils les auront tous, tous ensemble. Si c'est ça que les Français veulent, pas de problème, qu'ils choisissent M. Macron!"
Nicolas Dupont-Aignan, candidat Debout la France, n'a pas encore indiqué vers qui il se tournerait au second tour de la présidentielle. Celui qui a obtenu 4,7% des voix au premier tour dimanche 23 avril est courtisé par son ancien adversaire. "Il y a un certain nombre de contacts qui sont en cours avec des élus Les Républicains. Nicolas Dupont-Aignan a un projet extrêmement proche du nôtre, il a les mêmes
convictions, que la France redevienne souveraine. Nous pourrions engager une
conversation, je le souhaite."
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