Je vais vous raconter l'histoire, tragique, d'un groupe qui illustre bien la déprime du moment sur les marchés financiers : Accor. Le géant de l'hôtellerie quittait le CAC40, lundi 21 septembre, remplacé par Alstom. Et Accor a raté sa sortie : -5,53%. Parce qu'il symbolise tout ce que la bourse n'aime pas en ce moment à cause du coronavirus : le tourisme, les voyages, les séminaires professionnels. Mais, hier, c'est bien simple : à la mi-journée, 40 des 40 valeurs du CAC étaient en perte.
La première raison, la plus évidente, c'est la crainte d'un reconfinement mondial qui fait peur aux marchés financiers. Mais, vous savez la bourse ressemble beaucoup à l'épidémie de Covid-19 : il faut se méfier des chiffres au jour le jour qui ne veulent pas dire grand chose. Mais la bourse est un thermomètre qui peut aussi révéler les malades asymptomatiques.
Philippe Corbé le disait : les États-Unis viennent de passer les 200.000 morts, plusieurs pays sont en train de durcir les consignes sanitaires - l'Angleterre, l'Italie - ; on enregistre une montée des cas au Maghreb. Tout ça fait peur.
Et c'est d'ailleurs assez étonnant qu'on entende des voix dénoncer les politiques qui préfèrent sauver l'économie que protéger leurs populations - c'est la musique du moment -, alors que c'est la première fois dans l'histoire que tous les pays du monde ont choisi de se mettre en confinement et donc en récession pour protéger la santé de leurs habitants.
Il faut se méfier avec les mouvements boursiers, mais je dirais que cette chute des marchés peut durer pour plusieurs raisons. D'abord, les marchés financiers détestent le confinement : la bourse de Paris a perdu 36% entre février et mars, puis a repris 33% après le déconfinement.
Ensuite, et c'est de la cuisine de traders, vous avez des supports techniques qui déclenchent des mouvements à la baisse : le prochain support est à 4.570 points et on a fini hier à 4.949 points. Donc, en gros, on peut encore baisser.
Il y a aussi un parfum de scandale bancaire qui explique la fébrilité des marchés financiers. Ça déstabilise, car les banques sont bien sûr des poids lourds de toutes les bourses. Et cette affaire, révélée par les enquêteurs qui avaient déjà sorti les Panama Papers (des comptes dans les paradis fiscaux), est un pur scandale.
Entre 1999 et 2017, de grandes banques mondiales ont blanchi 2.000 milliards d'argent sale venu de malfaiteurs condamnés. Scandaleux, car ça s'est passé au moment où les pays du monde entier étaient malmenés par une crise financière et qu'on a sauvé les banques à coup d'argent public. C'est l'effet miroir : la crise de 2008 était financière et elle s'est répandue dans l'économie réelle. 2020, ça pourrait être l'inverse. Mais les perdants, à chaque fois, ce sont les citoyens.
Je vous en parlais hier : on semblait avoir trouvé un accord pour que l'application chinoise des ados puisse continuer à exister aux États-Unis. Et bien, Donald Trump vient de rejeter cet accord. Il veut qu'Oracle et Walmart soit propriétaires à plus de 50% de Tik Tok aux États-Unis. L'accord prévoyait 20% du capital seulement pour les deux Américains.
Note inspirée d'UFC-Que Choisir, qui attaque Nintendo pour dénoncer les manettes de la console qui tombent trop vite en panne : c'est l'obsolescence programmée. Et l'amende peut aller jusqu'à 5% du chiffre d'affaires.
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