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Guide Michelin 2024 : pourquoi, à l'origine, ce n'est pas un guide gastronomique
Saviez-vous qu'au départ, dans ce guide, il n'y avait ni restaurant ni étoile, mais tout le nécessaire pour se déplacer à vélo ? Dans une minute, vous saurez tout.
Le Guide Michelin (illustration)
Crédit : JOEL SAGET / AFP
C'est ce lundi 18 mars à Tours que le Guide Michelin dévoilera son édition 2024, et par là même le nom des nouveaux restaurants étoilés. Mais à l'origine, ce fameux livre rouge n'était pas un guide gastronomique... Ni un guide pour les automobilistes.
Lorsque Édouard et André Michelin le publient pour la première fois en 1900, ils le tirent à 35.000 exemplaires. Or à l’époque, il n’y a que 2.897 voitures officiellement déclarées en France. La première cible du guide, ce sont donc les cyclistes. Eux aussi roulent en pneus Michelin. Et si on leur offre alors gratuitement le guide Michelin, c’est pour les motiver à voyager. Car plus ils roulent, plus ils usent leurs pneus. Et donc plus vite ils doivent en racheter des neufs !
>> Guide Michelin : retrouvez notre carte des restaurants étoilés les moins chers de 2024
À l'origine, dans ce guide, il n'y a donc ni restaurant, ni étoile, mais tout le nécessaire pour se déplacer à vélo ou en auto : des cartes routières et des adresses, comme celles des mécaniciens en cas de panne, des forgerons en cas de réparations. À l’époque, les routes sont très rudimentaires, il y a donc de la casse... S'y trouvent également des adresses d'hôtels si on décide de s’arrêter pour la nuit, des postes téléphoniques au cas où. Et aussi des pharmacies... Pour faire le plein d'essence.
"Étoile" et pas "macaron"
En effet, en 1900, les stations-service n’existent pas encore. Pour faire rouler sa voiture, on utilise de l’éther de pétrole qu’on trouve en pharmacie. Ou alors le pétrole qu’on utilise pour les lampes et qui se vend là dans les épiceries ou les drogueries. Ces adresses sont donc aussi dans le Guide Michelin.
La première étoile de "bonne table" arrive en 1926. Et les fameux inspecteurs qui les décernent, en 1933. Mais le tout premier Guide Michelin de 1900, lui, n’en avait pas. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir une vraie valeur. La preuve, un exemplaire a été vendu aux enchères 26.500 euros il y a 4 ans. Autant dire que si vous en retrouvez un dans le grenier ou une brocante, vous aurez largement de quoi aller manger dans un trois étoiles au Michelin !
À noter également que l'on dit "étoile" et pas "macaron" comme on l’entend souvent à propos du Guide Michelin. Ce terme, c’est juste la faute d’un journaliste qui pour éviter de répéter le mot "étoile" dans son article, l’aurait remplacé par "macaron", gâteau à l’image rare et haut de gamme. Cette métaphore est restée mais il n’y a pas plus de "macaron" dans le Guide Michelin que de McDo étoilé !
