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Pollution : pourquoi les transports ne sont plus gratuits à Paris

Malgré le pic de pollution atmosphérique et la mise en place de la circulation différenciée, les transports franciliens de la RATP ne sont pas gratuits.

Le métro de la ligne 5 devant le siège de la RATP, à Paris le 5 août 2015
Le métro de la ligne 5 devant le siège de la RATP, à Paris le 5 août 2015
Crédit : KENZO TRIBOUILLARD / AFP
Julien Absalon
Julien Absalon

En proie à un pic de pollution aux particules fines, le seuil d'alerte de 80 microgrammes par mètre cube étant dépassé, Paris et sa proche banlieue sont soumis à la circulation différenciée pour la journée de lundi 23 janvier. Les véhicules les plus polluants, identifiés par la vignette Crit'Air de classe 5 (immatriculés entre 1997 et 2001) et les non-classés (immatriculation antérieure à 1997), ne sont pas autorisés à rouler. Mais contrairement aux précédentes journées où la circulation alternée était en vigueur, les transports en commun n'ont pas été rendus gratuits en Île-de-France.

Auparavant, cette mesure incitait la population à emprunter les transports en commun pour faire baisser la pollution mais aussi à aider les automobilistes forcés de laisser leur voiture au garage. Seulement, après une répétition de pics de pollution durant la fin d'année 2016, le manque à gagner a commencé à peser sur les finances de la région Île-de-France. Une journée de gratuite représente en effet une perte de 4 millions d'euros, selon les chiffres communiqués. Le Syndicat des transports (Stif), présidé par Valérie Pécresse, a ainsi pris la décision de créer un ticket de transport spécifique en cas d'application de la circulation différenciée.

Vendu 3,80 euros, soit le prix de deux tickets de métro, ce titre de transport permet aux usagers (ne disposant pas de passe Navigo) de voyager dans toutes les zones et durant toute la journée. Son tarif est donc moins élevé que le forfait journée spécifique, vendu habituellement entre 7,30 euros (pour les zones 1 et 2) et 17,30 euros (pour toutes les zones).

80 millions d'euros par an

Le Stif dit également avoir pris cette mesure compte tenu du durcissement de la "réglementation" sur les pics de pollution. Depuis le 1er janvier, les dépassement des seuils pourraient bien être "trois fois plus nombreux", selon le Stif. Autrefois, il fallait quatre jours consécutifs de dépassement pour que des mesures de circulation puissent être déclenchées. Il ne faut plus que deux jours, désormais.

Sur les réseaux sociaux, le Stif a mené une campagne active de communication pour expliquer cette non-gratuité. En prenant une base de 20 jours de pics de pollution par an, l'instance explique ainsi que les 80 millions d'euros annuels de manque à gagner pourraient financer l'achat de 160 bus électriques.

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