"Nous considérons que l’argent public ne doit plus financer les sports basés sur la consommation de ressources épuisables", avait lancé Léonore Moncond’huy, la maire écologiste de Poitiers, en conseil municipal le 29 Mars 2021. Elle avait ajouté que : "l’aviation ne devait plus faire partie des rêves d’enfants".
Jean-Baptiste Djebbari, le ministre délégué aux transports, en réaction à ces propos, avait même expliqué qu’il souhaitait décorer les présidents des aéroclubs de la Légion d’honneur. RTL a vérifié, ils n’ont pas été décorés mais pourraient bien recevoir la médaille de l'aéronautique.
Pour autant, depuis la polémique, l’aéroclub du Poitou n’a jamais reçu autant de nouveaux élèves et d’inscriptions pour des baptêmes de l’air.
À l'aéroport de Poitiers, les élèves-pilotes n’arrêtent pas d’engranger les heures de vol. David, 48 ans, s’est inscrit juste après la polémique : "Il y a eu un petit coup de pub par notre maire, j’ai donc commencé à faire un premier vol découverte et je suis toujours ici", explique le nouvel élève qui affiche désormais fièrement plus de 20 heures de vol au compteur et qui adore voler près du Futuroscope.
Jean-Marie Arnault, le président de l’aéroclub du Poitou a lui-même été surpris de la vague de soutien après les propos de la maire de Poitiers. "On n'a jamais vendu autant de baptêmes de l’air que depuis cette fameuse phrase et on n'a jamais inscrit autant de gens à l’aéroclub", se félicite le président qui explique avoir dû répondre à plusieurs centaines de mails de soutien venus de partout dans le monde après la polémique. L’aéroclub a également reçu des soutiens financiers avec 4.000 euros de dons privés.
Jean-Pierre, 71 ans, s’est inscrit à l’aéroclub juste après la polémique. "Quand j’ai entendu cette phrase, ça m’a un peu énervé", explique à RTL le retraité qui vient tout juste de programmer son prochain vol. Il affiche lui aussi désormais plus de 20 heures de vol et compte bien continuer à faire des tours de piste.
Mais désormais ce sont les instructeurs qui n’arrivent plus à suivre car les inscriptions se poursuivent, plus d’une trentaine l’année dernière et encore quelques autres ces derniers jours. "C’est beaucoup pour un petit club comme le nôtre", lâche le président.
Le club cherche actuellement à acheter un 7e avion, afin de répondre à la demande notamment pour assurer les baptêmes de l’air nombreux pendant la saison estivale.
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