Fin 2019, les Français abordaient 2020 avec une certaine confiance, 55% se déclaraient même optimistes quant à l’année à venir. Mais au fil des mois, les dérèglements climatiques, les tensions sociales et surtout, la pandémie de coronavirus ont largement fait leur oeuvre.
Après près de 9 mois à devoir réinventer un quotidien sur lequel plane toujours la menace de l'épidémie, les Français se montrent très largement mécontents de l’année qu’ils viennent de passer : 82% estiment qu’ils ont passé en 2020 une année négative. 39% d'entre eux parlent même d'une année "très négative". Un sentiment quasi-unanime et partagé au sein de toutes les catégories de population, d’autant plus impressionnant qu’il contraste largement avec le ressenti des années précédentes.
Depuis le début du baromètre fin 2009, l’impression d’une année négative n’avait jamais dépassé les 54%, avec des oscillations ne dépassant jamais 8 points d’une année sur l’autre. 2020 s’oppose ainsi radicalement aux années précédentes et marque une rupture de positionnement de la part des Français, qui rêvent essentiellement pour l’année 2021 de pouvoir passer à autre chose, de voir la pandémie se terminer et de pouvoir reprendre une vie plus normale.
Malgré ce sentiment amer laissé par 2020, une partie des Français se veulent relativement
optimistes pour l’année à venir : 42% déclarent se projeter positivement dans les 12 prochains mois. Il s’agit du degré d’optimisme le plus bas enregistré depuis le début du baromètre (qui a oscillé entre 44% pour 2012 et 59% pour 2018), même si l’on note que la baisse reste nettement moins marquée que concernant la perception très négative de l’année 2020.
Près de la moitié des Français veulent ainsi croire à une amélioration de la situation en 2020. À nouveau, l’optimisme relatif est partagé assez unilatéralement au sein de la population, avec quelques espoirs plus importants chez les hommes (47%) et les plus jeunes (50% chez les moins de 35 ans).
Politiquement, on note un optimisme plus marqué chez les soutiens LaREM (64%) et parmi les sympathisants de gauche (EELV, 51% ; LFI, 50% ; PS : 47%) comme des proches des Républicains (47%) quant, à l’inverse, les proches du Rassemblement National se montrent nettement les moins confiants (29%).
Dans ce contexte sanitaire difficile,