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Le problème numéro un des Français n'est pas le pouvoir d'achat ou l'insécurité : ce sont les politiques

Selon une étude du Cevipof pour "L'Opinion", la responsabilité des politiques arrive en tête des sujets de préoccupation des Français. "Des résultats très inquiétants," pointe sur RTL Guénaëlle Gault, directrice générale de l'Observatoire Société et Consommation qui a collaboré avec le Cevipof pour cette étude.

Dépôt d'un bulletin de vote dans l'urne (illustration).

Crédit : PHILIPPE LOPEZ / AFP

Des résultats "très inquiétants" : 30% des Français citent la vie politique comme leur préoccupation principale

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D'après vous, quel est d'après vous le problème le plus important pour la France d'aujourd'hui ? Interrogés par le Cevipof pour L'Opinion, les Français n'ont pas cité le pouvoir d'achat ou encore l'insécurité : ils ont pointé la responsabilité des politiques, pour 30% d'entre eux. C'est presque trois fois plus qu'il y a dix ans.

Invitée de RTL ce mardi 2 décembre, Guénaëlle Gault, directrice générale de l'Observatoire Société et Consommation qui a collaboré avec le Cevipof pour réaliser cette enquête, estime que les résultats sont "très inquiétants" alors que se profilent les élections municipales dans quelques semaines et la présidentielle en 2027. "Les réponses étaient spontanées (...) En 2020, c'était 7%, en 2015, c'était 13%", a-t-elle noté.

"Le propre du politique, c'est d'être l'activité de la résolution des problèmes collectifs. Quand le politique devient lui-même le problème principal, c'est évidemment toute la rationalité démocratique qui s'en trouve ébranlée", a-t-elle ajouté.

Un réponse formulée peu importante l'appartenance politique

Quant aux sensibilités politiques des personnes interrogées, Guénaëlle Gault explique qu'il s'agit de "la seule réponse qui est assez transversale à tous les Français, quelles que soient leurs catégories socioprofessionnelles, leur âge et leurs opinions politiques".

Par contre, en ce qui concerne les préoccupations liées à cette problématique, telles que la lutte contre la criminalité (24%), le budget et la dette (21%) ou l'immigration (20%), l'étude fait émerger "des clivages politiques très importants et forts", a-t-elle ajouté.

Tout en continuant à s'intéresser à l'actualité politique, les personnes sondées dans cette étude remettent en question "la légitimité du système politique" et reprochent aux responsables une "déconnexion" et "un manque de reconnaissance". Elles ont "le sentiment qu'ils gouvernent sans eux", conclut-elle.

Enfin, comme le note L'Opinion, Emmanuel Macron concentre autour de sa figure une bonne part des critiques. "Une hostilité d'une violence symbolique exceptionnelle avec plus de 70 occurrences nominatives", a souligné Guénaëlle Gault.

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